Les analyses de LIESI concernant la guerre commerciale sino-américaine se confirment dans l’actualité de ce jour : le président américain est confronté à un dilemme : soit rester dur dans ses négociations avec la Chine, soit adoucir sa position afin d’obtenir un accord. Mais dans les deux cas, il sera perdant sur le plan électoral.
S’il maintient une ligne dure avec la Chine, les marchés financiers américains vont souffrir et corriger sérieusement puisque, depuis des semaines et des semaines, les indices américains volent de record en record anticipant ce que nous n’avons toujours pas. Bref, c’est l’Arlésienne… On voit ainsi la panique qui gagne la Maison Blanche dans la perspective des prochaines élections présidentielles qui se rapprochent inexorablement. A l’instant, le sénateur américain Josh Hawley, républicain du Missouri, écrit à l’ambassadeur de l’ONU, Kelly Craft, pour lui demander de présenter une résolution «condamnant la République populaire de Chine et lui imputant des comptes» pour violations des droits humains à Hong Kong. “L’exécutif de Hong Kong a autorisé la force violente contre des manifestants non armés, a radicalement restreint le droit des citoyens de se réunir pacifiquement, est intervenu dans la sélection des candidats au conseil de district, a illégalement interdit l’utilisation de masques faciaux et assiégé à plusieurs reprises les universités de Hong Kong”, ajoute le sénateur dans sa lettre.
Si Donald Trump choisit la voie de l’apaisement, il va se retrouver confronté à l’ire du congrès américain et cette fois tant les démocrates que les républicains. Il a fait de cette guerre commerciale un point déterminant comme catalyseur des citoyens américains et donc des électeurs. Ces derniers attendent désormais beaucoup de Donald Trump sur cette thématique. Il lui sera donc difficile de baisser la garde sans le payer chèrement lors des prochaines élections présidentielles américaines.
En attendant, l’un de ses conseillers de haut niveau, Peter Navarro, lui suggère que le maintien des tarifs douaniers et leur éventuelle augmentation ne vont pas nuire à l’économie nationale. Selon lui, les économistes surestiment les effets négatifs d’une telle politique. D’un autre côté, lundi dernier le président américain a convié le président de la banque centrale américaine à la Maison-Blanche pour une réunion importante dont on ne sait absolument rien. Comme nous l’avons vu, la banque centrale d’Atlanta a sérieusement révisé le PIB pour le quatrième trimestre 2019 et elle n’est pas la seule. Les semaines qui viennent vont donc être déterminantes, non pas seulement pour l’économie nationale américaine, mais également pour l’ensemble des marchés financiers mondiaux, l’évolution du dollar par rapport aux autres devises, et un contexte général qui pourrait basculer dans l’inquiétude du jour au lendemain.
C’est la raison pour laquelle, le prochain numéro de LIESI apportera une recommandation assez explicite dans la gestion de votre épargne.
Pour le moment, on notera le silence diplomatique de la Chine qui n’envenime pas la situation. Nous nous sommes expliqués à propos de l’agenda chinois dans le numéro 434 de LIESI du 30 novembre. L’ensemble des banquiers internationaux se sont bien évidemment accordés sur un scénario acté avec des dates. Le contexte de la guerre commerciale n’est pas si surprenant à la lumière de ce que nous analysons dans la série LIso 314-321… les banquiers de Satan s’emploient à répliquer ce qu’ils ont ait en 1929 pour introduire les conditions d’une Seconde Guerre mondiale…
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