Dans le premier d’une série d’accords commerciaux qui seront annoncés, le président Trump a déclaré que le Royaume-Uni “réduirait ou éliminerait les barrières commerciales non tarifaires”, tandis que les Etats-Unis accéléreraient l’exportation de produits chimiques, de machines et d’autres biens industriels américains d’une valeur de 5 milliards de dollars, précédemment interdits par le Royaume-Uni.
“Les deux pays ont convenu que la sécurité économique est une question de sécurité nationale, et nous travaillerons ensemble en tant qu’alliés pour garantir une base industrielle solide”, a déclaré M. Trump.
Qu’en dire ?
L’administration Trump tente probablement d’ériger un “mur tarifaire” entre les partenaires commerciaux des Etats-Unis et la Chine. L’objectif n’est pas seulement d’empêcher le transbordement de marchandises chinoises vers les Etats-Unis, mais aussi d’exercer une pression économique supplémentaire sur la Chine. Le taux tarifaire actuel de 145 % n’est pas vraiment destiné à générer des revenus pour le gouvernement américain, mais plutôt à inciter les Américains à cesser ou à réduire considérablement leurs achats de produits chinois. Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a déclaré le mois dernier que la Chine tentait de sortir d’une récession douloureuse par le biais de ses exportations, et que “nous ne pouvons pas les laisser faire”. Il s’agit là d’une mesure de confinement économique.
Quant à cet accord commercial, il ne prévoit pour l’instant pas de droits de douane britanniques sur les produits chinois. Mais il renforce la coopération industrielle entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qui tentent tous deux de reconstruire leur armée. Au début de l’année, le gouvernement britannique a nationalisé British Steel après que ses propriétaires chinois ont tenté de fermer les deux derniers hauts fourneaux du pays. British Steel disposera désormais d’un nouveau marché américain pour ses exportations d’acier, qui remplacera en partie les importations américaines d’acier chinois. Les Britanniques pourront également exporter des moteurs d’avion Rolls Royce vers Boeing et achèteront pour 10 milliards de dollars d’avions Boeing. Trump et le Premier ministre britannique Starmer ont tous deux déclaré que cela protégerait les travailleurs des deux côtés.
Tant de doutes ont été jetés sur la “relation spéciale” entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni le mois dernier, pour finalement aboutir à un accord commercial conclu le jour du 80e anniversaire de la victoire des Alliés en Europe. Le Premier ministre britannique Starmer, critique notoire de Trump, a déclaré que les deux pays resteraient “les alliés les plus proches”. Ce n’était pas le message que nous avions reçu auparavant
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