Le dollar américain a profité des inquiétudes nourries par des ténors de l’OMS en faveur d’une deuxième vague d’infections du coronavirus. Un scénario qui inquiète les investisseurs. On met en avant une augmentation de quelques cas en Allemagne après que le pays a assoupli le verrouillage national. De nouvelles infections ont également été enregistrées dans d’autres pays ayant assoupli les restrictions à la vie publique. Le martèlement des médias continue de provoquer la panique et à ébranler l’optimisme des investisseurs qui anticipent néanmoins un retour à la normale des économies.
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Le doute qui commence à ronger les gestionnaires d’actifs favorise le dollar mais aussi les métaux précieux, confirmant la vague énorme qui monte et que LIESI a signalé dans son précédent numéro à propos d’un marché opaque de l’or et du silver… un marché pour les très gros acteurs et dont le comportement à de quoi interroger. Ce que nous avons identifié dans ce numéro se confirme déjà dans les faits – l’or et le silver viennent de casser d’importantes résistances…
“Le risque est clair que l’ouverture des économies prend plus de temps à se matérialiser par rapport à ce que les marchés escomptent”, a déclaré Carl Hammer, responsable de la recherche macro et FICC au SEB.
La monnaie européenne tient bon sur des niveaux bas après la contraction de la production économique allemande de 2,2% au premier trimestre. Mais c’était attendu par les acteurs du marché. L’économie allemande est entrée en récession après avoir subi sa plus forte contraction trimestrielle depuis la crise financière de 2009, les magasins et les usines ayant été fermés à la mi-mars pour lutter contre la propagation du COVID-19.
Ce n’est pas tout, l’économie de la zone euro a connu sa plus forte contraction jamais enregistrée au cours des trois premiers mois de l’année par rapport au trimestre précédent. “Les données publiées depuis la première estimation ont été généralement plus faibles que prévu et nous voyons un risque que les premières estimations soient révisées à la baisse pour plusieurs pays”, a déclaré Hammer de SEB.
Kit Juckes, macro stratège chez Société Générale, donne cette explication pour justifier la tenue de l’euro : l’euro/dollar “est déjà trop faible pour tomber rapidement”. La monnaie commune était tombée à 1,0636 $ en mars lors de la déroute du marché induite par le coup d’Etat sanitaire et elle s’échange désormais non loin de ce niveau.
Dans ce contexte chargé d’interrogation, le président américain Donald Trump a signalé une nouvelle détérioration de ses relations avec la Chine au cours de l’épidémie de coronavirus, affirmant qu’il n’avait aucun intérêt à parler au président Xi Jinping en ce moment et à aller jusqu’à suggérer qu’il pourrait même rompre les liens avec la deuxième plus grande économie du monde. On peut raisonnablement être sceptique. N’oubliez pas que le président Trump gère la prochaine élection présidentielle. Vous lirez attentivement le prochain numéro de LIESI totalement refondu (sortie aujourd’hui), notamment dans cette perspective. Les événements des prochains mois seront déterminants à tous les points de vue.
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