L’Inde est un pays doté de l’une des plus grandes populations mal nourries. Le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi distribue gratuitement 20,4 millions de tonnes de riz et de blé, dépensant 672,7 milliards de roupies (9,1 milliards de dollars) en subventions céréalières supplémentaires pour atteindre potentiellement plus de 800 millions de personnes. Le pays a également mis en place des mesures commerciales pour protéger les consommateurs des flambées des prix mondiaux. Le gouvernement a réduit les taxes sur les huiles de palme, de soja et de tournesol ainsi que sur les lentilles.
L’Inde n’est pas la seule nation à utiliser le commerce pour intervenir sur le marché alimentaire. La Syrie déchirée par la guerre a resserré ses importations d’articles allant du fromage aux noix de cajou pour protéger ses réserves de devises étrangères, en baisse pour les achats de blé.
L’Argentine et la Bolivie ont limité les exportations de bœuf pour contrôler les prix intérieurs, tout comme le Kazakhstan, frappé par la sécheresse, qui a interdit les exportations d’avoine, de seigle et de fourrage et a ajouté des quotas pour le blé fourrager.
En Turquie, la popularité du président Recep Tayyip Erdogan s’est effondrée en raison de l’économie et du coût de la vie. L’inflation alimentaire s’est accélérée pour un quatrième mois en août, à 29%.
Le gouvernement fait une autre tentative pour contrôler les prix en menaçant d’amendes les entreprises vendant à des prix élevés. Les responsables du ministère du Commerce ont reçu l’ordre d’inspecter les allégations d’augmentations excessives des prix des produits alimentaires sur les marchés de gros des grandes villes turques, notamment Istanbul, Ankara et Izmir.
Le gouvernement d’Erdogan travaille également sur des modifications législatives pour freiner l’inflation alimentaire. A partir d’octobre, les fruits et légumes frais qui auraient pu être gaspillés dans les exploitations agricoles seront mis sur un marché en ligne et un système d’alerte météorologique précoce sera mis en place pour détecter les chocs d’approvisionnement potentiels. Il y a aussi la perspective d’incitations fiscales et d’autres mesures commerciales. La Turquie a supprimé les droits d’importation sur les céréales et les lentilles le 8 septembre.
Le premier exportateur mondial de céréales, la Russie, montre les limites de l’ajustement des règles commerciales pour freiner les prix. La Russie a introduit une taxe à l’exportation sur le blé en février, mais elle paie également avec une perte de parts de marché. Le blé du pays n’est plus aussi compétitif, faisant dérailler les exportations vers l’Egypte, l’un de ses plus gros clients.
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