Par M. Dejevsky – Au cours du mois dernier, le rythme des informations annonçant une nouvelle guerre à l’est de l’Europe n’a cessé de s’intensifier. A tel point que le président américain Joe Biden et le président russe Vladimir Poutine ont ressenti le besoin de tenir un sommet virtuel. L’objectif déclaré du côté russe était d’essayer de clarifier les choses et, du côté américain, de bloquer ce qu’il avait présenté comme des préparatifs russes pour envahir l’Ukraine.
Le résultat, tel qu’il a été présenté par les Etats-Unis, comprenait de fortes menaces de nouvelles sanctions occidentales et d’embargos si la Russie franchissait la frontière ukrainienne. Selon la Russie, le sommet a permis de nouvelles discussions, ce qui a été interprété par certains défenseurs de l’Ukraine comme une menace potentielle pour son indépendance.
Mais ce qui ne semble pas avoir été résolu au cours des deux heures de discussions, c’est la question initiale : la Russie se mobilise-t-elle pour envahir l’Ukraine (il s’agirait de la deuxième invasion, la première étant l’annexion de la Crimée par Moscou en 2014 et son soutien mal défini aux rebelles anti-Kiev dans l’est de l’Ukraine). Et si la Russie ne prévoit pas d’envahir, alors que se passe-t-il ?
Le problème, comme souvent, est que les mêmes éléments pouvant être cités comme preuve de l’intention agressive de la Russie, en termes de déploiement de troupes, peuvent également être considérés comme réactifs – c’est-à-dire défensifs. Pourtant, l’idée que Poutine pourrait essayer de renforcer la sécurité nationale de la Russie contre ce qu’il pourrait considérer comme une menace occidentale – sous la forme, par exemple, de l’occupation de l’Ukraine par l’OTAN – n’est presque jamais évoquée.
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