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Shannon Gibson, professeur à l’Université de Californie du Sud, a déclaré que les experts en politique environnementale constatent un changement de stratégie de la part des activistes climatiques d’extrême gauche qui, au lieu d’essayer d’influencer les institutions internationales, s’attaquent aux gouvernements nationaux et aux entreprises dans des “batailles juridiques sophistiquées”.
Mme Gibson a ajouté que ce changement de stratégie s’inscrivait dans le cadre de la stratégie de l'”effet de flanc radical” et qu’il était utilisé de concert avec des formes radicales de protestation destinées à attirer l’attention du public.
Les activistes climatiques d’extrême gauche s’appuyaient auparavant sur la stratégie de l'”effet boomerang”, qui consiste à faire pression sur les institutions internationales pour qu’elles poussent les gouvernements nationaux à adopter des politiques en matière de changement climatique. Cette stratégie semble avoir perdu de son efficacité car les gouvernements européens rejettent les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) pour le développement de l’énergie après la pénurie d’énergie qui a suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et les sanctions contre l’industrie énergétique russe ont fait grimper les prix en Europe. Les procès sur le climat sont toujours en cours et nombre d’entre eux sont susceptibles de faire l’objet d’un appel. Toutefois, elles trouveront probablement un environnement juridique plus favorable aux Etats-Unis, où les législateurs ont critiqué l’Agence de protection de l’environnement (EPA) pour avoir essentiellement accordé des victoires juridiques aux défenseurs du climat.
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