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Par K. Magraw – L’alimentation est au cœur de la sécurité d’une nation. Dans un pays soucieux de promouvoir le bien-être général de sa population, le gouvernement, les législateurs et les administrateurs devraient promouvoir des politiques permettant aux agriculteurs de cultiver leurs terres et aux producteurs agricoles de produire les denrées agricoles nécessaires, et de commercialiser ces produits à des prix qui non seulement assurent la subsistance de l’agriculteur, mais permettent également aux investisseurs d’améliorer les intrants de leur exploitation ou de leur entreprise agricole. Il s’agit d’une politique de soutien des prix du système américain – prix de parité – qui protège l’industrie manufacturière et l’agriculture du libre-échange prédateur, de la monopolisation et de l’externalisation. La dernière fois que les États-Unis ont adopté des mesures de soutien des prix agricoles et des réglementations commerciales, c’était en 1938 ; ces mesures ont été entièrement abrogées en 1996, après des décennies d’érosion du cadre protectionniste. Cette abrogation a donné lieu à une orgie de consolidation de la part des multinationales, qui a entraîné la faillite des petites entreprises agricoles américaines.
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Le coût des denrées alimentaires n’a pas été stable pendant des décennies et la récente flambée des coûts a attiré l’attention des gens. Mais Kamala Harris a tort de déclarer qu’elle va régler le problème en interdisant aux épiciers de pratiquer des prix abusifs. Il s’agit d’un bouc émissaire. La National Grocers Association, qui a dénoncé les tactiques injustes et discriminatoires des grands détaillants et fournisseurs de produits alimentaires, a qualifié la proposition de Mme Harris de “solution à la recherche d’un problème”, rapporte Grocery Dive. Ils rappellent la législation existante, la loi Robinson-Patman de 1938, qui interdit la discrimination par les prix en faveur des détaillants privilégiés et empêche les grands détaillants d’imposer un traitement préférentiel à leurs fournisseurs. Le ministère de la justice a cessé d’appliquer cette loi en 1977. La NGA propose également de mettre un frein “aux réglementations excessives et lourdes” qui imposent des contraintes coûteuses à l’agriculture et à l’industrie manufacturière.
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L’inflation des prix des denrées alimentaires trouve sa source dans la consolidation effrénée du secteur agricole. Prenons l’exemple de la viande bovine : quatre entreprises abattent 85% des bovins américains engraissés au grain et déterminent le prix auquel ces bovins sont achetés. Il s’agit de Cargill, négociant mondial en matières premières basé dans le Minnesota, et de la multinationale brésilienne JBS SA. En plus de cette monopolisation, ces entreprises peuvent élever leur bétail en dehors des États-Unis, mais tant qu’elles finissent et dépecent ce bétail aux États-Unis, il peut être commercialisé comme étant “Made in America”, ce qui revient à sous-estimer l’agriculteur américain. Une consolidation similaire existe dans les secteurs du porc et de la volaille, avec Smithfield Foods, une filiale de la société chinoise WH Group, Tyson Foods et JBS comme principaux producteurs de porc, et Cargill, Tyson Foods et Sysco comme principaux producteurs de volaille. Chacune de ces entreprises est intégrée verticalement dans tous les domaines, des céréales pour l’alimentation animale au transport et aux abattoirs. Chacune d’entre elles achète et vend des filiales les unes aux autres. Dans ce processus, les emplois syndiqués bien rémunérés, dans les abattoirs par exemple, ont été supprimés, le travail souvent dangereux étant désormais effectué par une main-d’œuvre immigrée mal payée et non protégée.
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Bref, les États-Unis se dirigent vers une situation très compliquée si les marxistes parviennent à maintenir leur pression pour la poursuite d’une reconfiguration en faveur de la dépopulation globale…
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