Par Emel Akan et Ryan Morgan – Après que le président Donald Trump eut eu son appel très attendu avec le président russe Vladimir Poutine hier, la Maison Blanche a annoncé que Poutine était prêt à accepter un cessez-le-feu partiel couvrant les cibles énergétiques et infrastructurelles.
Les deux dirigeants ont entamé la conversation à 10 heures du matin (heure de l’Est) dans le bureau ovale, Trump ayant pour objectif de négocier un cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine. L’accord intervient une semaine après que Kiev a accepté un cessez-le-feu de 30 jours soutenu par les États-Unis et couvrant tous les aspects du conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine. Poutine avait indiqué une certaine volonté de conclure un cessez-le-feu temporaire plus large, mais a déclaré qu’il avait d’autres préoccupations que la proposition ne prenait pas en compte.
“Les dirigeants ont convenu que le mouvement vers la paix commencera par un cessez-le-feu sur l’énergie et les infrastructures, ainsi que par des négociations techniques sur la mise en œuvre d’un cessez-le-feu maritime en mer Noire, d’un cessez-le-feu total et d’une paix permanente”, a déclaré la Maison Blanche dans un compte rendu de l’appel de près de deux heures.
Avant l’appel, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, a déclaré que Kiev n’était pas un “obstacle” à un accord de paix avec la Russie et s’est dit optimiste quant à la possibilité pour les deux parties de parvenir à la paix sous la direction de Trump. “Notre approche : le moment est venu de faire preuve de diplomatie, d’une diplomatie forte”, a déclaré M. Sybiha le 18 mars lors d’une conférence géopolitique en Inde. “Nous croyons aussi sincèrement qu’avec le leadership du président Trump, nous pourrions parvenir à une paix juste et durable.”
Cet appel fait suite à une réunion entre l’envoyé de Trump, Steve Witkoff, et Poutine, qui s’est tenue à Moscou la semaine dernière.
Selon Witkoff, les États-Unis et la Russie ont tous deux fait “beaucoup de progrès” au cours de cette réunion, qui a duré plus de trois heures. Lors d’une interview avec l’émission “Face the Nation” de CBS dimanche, Witkoff a déclaré que le fossé important qui existait entre l’Ukraine et la Russie avant l’investiture de Trump s’était réduit.
Il a noté qu’un cessez-le-feu implique de prendre en compte divers facteurs, tels que la prévention des combats le long d’une frontière de 2 000 kilomètres et dans des régions comme celle de Koursk. Il a mentionné la nécessité de prendre en compte l’attention portée par la Russie à des régions spécifiques, la protection d’un réacteur nucléaire fournissant de l’électricité à l’Ukraine, l’accès aux ports et les accords potentiels liés à la mer Noire.
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