Par T. Durden – Les données économiques officielles publiées par un gouvernement sont toujours considérées avec suspicion par toute personne dotée de bon sens. Les États-Unis, par exemple, ont été le théâtre de certaines des manipulations statistiques les plus flagrantes que l’on puisse imaginer sous l’administration Biden, sans parler des mensonges éhontés et de la propagande des médias traditionnels sur la santé de l’économie. A ce jour, personne n’a été licencié (ou couvert de goudron et de plumes) pour avoir caché la réalité de la crise de stagflation. Tout économiste gouvernemental ou d’entreprise qui a qualifié cette menace de “transitoire” devrait être dépouillé de son prestige financier et relégué à la caisse d’un fast-food Arby’s.
N’oublions pas non plus la présentation erronée du marché du travail par Biden, qui a présenté les millions de nouveaux emplois pour les migrants illégaux et les titulaires de visas comme s’il s’agissait d’emplois bénéficiant aux citoyens américains.
Aux États-Unis et dans tout le monde occidental, mentir sur l’économie est généralement considéré par les politiciens comme une solution temporaire pour assurer leur réélection. Cependant, en Chine, mentir sur l’économie est considéré comme une question de sécurité nationale. S’il y a une chose au monde qui donne aux communistes un sentiment de terreur existentielle, c’est la crainte que leurs ennemis idéologiques découvrent la preuve que le communisme ne fonctionne pas.
Les droits de douane imposés par l’administration Trump à la Chine ne sont pas à l’origine des problèmes du pays, ils ne sont que le point culminant d’un processus de déclin qui dure depuis des années.
Les droits de douane globaux sur les produits chinois s’élèvent actuellement à 124 %, mais certains produits seront taxés jusqu’à 245 %. Trump a accordé une exemption d’un mois pour les composants et appareils électroniques, peut-être pour donner à des fabricants comme Apple, Nvidia et Microsoft le temps de s’approvisionner auprès d’autres fournisseurs. Le problème pour les fabricants chinois n’est pas seulement les droits de douane, mais aussi l’incertitude quant au calendrier et les changements soudains de politique. Ils affirment que personne n’est prêt à prendre de grandes décisions en matière de production ou d’expédition tant que le paysage commercial ne sera pas plus prévisible. Cela signifie que la plupart des usines chinoises sont paralysées.
Les mesures tarifaires de Trump sont largement critiquées par les médias, qui les qualifient d’erratiques ou de mal planifiées, mais ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que l’incertitude est le véritable levier, et non les droits de douane. Ce qui semble être une décision prise sur un coup de tête ou une capitulation soudaine de la part de Trump peut être très efficace pour déséquilibrer les gouvernements et les entreprises étrangers. Le mondialisme nécessite un statu quo perpétuel, tout changement est une catastrophe.
Les expéditions chinoises sont en attente et les commandes sont gelées. Rien ne bouge.
Au fond, la Chine ne pourra pas survivre longtemps aux droits de douane actuels (une seule année de droits de douane de 124 % suffirait à détruire l’économie chinoise de manière irréversible). Les États-Unis représentent 15 % du marché d’exportation de la Chine, ce qui peut sembler peu, mais leur deuxième partenaire commercial (hors Hong Kong) est le Vietnam, avec 4 % des exportations. En termes d’achats intérieurs, la Chine représente 11 % du marché mondial de la consommation, ce qui n’est pas négligeable, mais comparé aux États-Unis, qui détiennent 30 à 35 % du marché mondial, il n’y a aucune chance que les Chinois puissent combler le vide sur le marché intérieur et rester à flot.
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