Le sénateur Ron Johnson (R-WI) a déclaré que les États-Unis risquaient de connaître une crise budgétaire, telle qu’un échec des enchères obligataires, avant d’atteindre les 65 000 milliards de dette nationale, ce qui, selon lui, serait l’effet sur dix ans de l’adoption du “Big Beautiful Bill”.
Johnson a fait le calcul lors d’une récente interview avec Tucker Carlson. Les États-Unis ont actuellement une dette d’environ 37 000 milliards de dollars. Le “Big Beautiful Bill” va ajouter 22 000 milliards de dollars de dette en 10 ans, ce qui nous amène à 59 000 milliards de dollars. Et chaque augmentation de 1 % du taux d’intérêt représente 4 000 milliards de dollars supplémentaires en coûts financiers. Les emprunts actuels s’effectuent à environ 3,3 %, mais la moyenne sur 50 ans est supérieure à 5 %. Une augmentation supplémentaire de 2 % des taux d’intérêt entraînerait donc 8 000 milliards de dollars de dette supplémentaire, portant la dette totale des États-Unis à 67 000 milliards de dollars en environ 10 ans.
“Je ne pense pas que nous atteindrons jamais ce chiffre. Il va se passer quelque chose. Nous allons connaître une crise de la dette. Un échec de nos adjudications d’obligations, qui fera grimper encore plus les taux d’intérêt”, a-t-il ajouté.
Pourquoi est-ce important ?
Johnson décrit les États-Unis comme étant déjà dans une crise de la dette chronique qui n’est pas encore devenue aiguë. Si le “Big Beautiful Bill” est adopté par le Sénat sans modifications majeures et que Johnson a raison, les États-Unis connaîtront une crise de la dette aiguë dans les dix ans. La Fed devra alors imprimer des dollars pour acheter la dette en tant qu’acheteur de dernier recours et forcer le gouvernement fédéral à réduire ses dépenses pour rembourser la dette.
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