Les prix de l’or ont atteint des niveaux historiques en dépassant les 4 000 dollars l’once, enregistrant une hausse de plus de 53 % depuis le début de l’année. Cette envolée, la plus marquée depuis 1979, reflète une forte demande d’actifs refuges dans un contexte économique mondial incertain.
Face à cette volatilité, plusieurs grandes banques chinoises — comme l’ICBC, la Banque agricole de Chine, la CCB et la Banque de Ningbo — ont émis des avertissements à leurs clients, les invitant à investir prudemment et à évaluer leur tolérance au risque. Elles ont également modifié leurs services liés aux métaux précieux, notamment en rehaussant les seuils d’investissement et en ajustant les règles de sécurité et de marge.
Par exemple, l’ICBC a porté le montant minimum d’investissement en épargne-or à 1 000 yuans, en réponse aux fortes fluctuations du marché. Les banques soulignent l’importance de surveiller ses avoirs et d’adapter sa stratégie d’investissement.
Cette flambée des prix est liée à divers facteurs macroéconomiques : incertitudes géopolitiques, tensions commerciales (notamment liées aux droits de douane américains), affaiblissement du dollar, et attentes de baisse des taux d’intérêt de la Fed. Les investisseurs, inquiets, se tournent vers l’or comme valeur refuge.
Parallèlement, le prix de l’argent a explosé de plus de 73 % depuis janvier, atteignant 51,239 $ l’once. Certains analystes y voient un changement de statut de l’argent, qui passe progressivement de métal industriel à actif de réserve, à l’image de l’or.
En somme, la flambée des métaux précieux traduit un repositionnement global des marchés face à une instabilité économique persistante.
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