Selon un rapport de The Guardian, le Soros Management Fund (SMF) a dépensé plus de 2 millions de dollars pour acheter des actions de Peabody Energy et Arch Coal depuis avril. Les deux sociétés ont subi des pressions baissières en raison de la chute des prix du charbon. En effet, leur cours de bourse chute de plus de 90% sur la dernière année.
Les prix du charbon métallurgique sont tombés proches de leurs plus bas de onze ans en 2015, tandis que les contrats à terme sur le charbon thermique ont récemment atteint un creux touché sur une durée de douze ans de 52,85 $ US la tonne… Il faut dire que l’on connaît un affaiblissement continue de la demande de l’Inde et de la Chine.
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La situation est devenue si mauvaise qu’un certain nombre de producteurs de charbon ont récemment déposé un dossier de mise en faillite, le dernier étant Alpha Natural Resources. Walter Energy et Patriot Coal ont également déposé un dossier de mise en faillite cette année.
Cependant, pour Soros, la situation semble avoir créé une opportunité. Le fonds du milliardaire détient désormais 1 million d’actions de Peabody et 500 000 actions d’Arch Coal.
Précisons que ce n’est pas la première fois que Soros investit dans le charbon. Le Guardian note également que SMF a acheté 234,4 millions de dollars d’actions d’un autre grand producteur de charbon américain, Consol Energy, en 2014. Le fonds a vendu ces actions quelques mois plus tard.
Question : comment analyser ces achats de Soros avec ses efforts en vue de supporter le changement climatique ?
En effet, d’un côté il achète des sociétés qui polluent, et il fait des dons considérables à des politiciens ou associations luttant contre le changement climatique ; par exemple le groupe de réflexion Climate Policy Initiative.
Aussi d’aucuns ont émis l’hypothèse qu’il investit dans le charbon uniquement pour profiter d’actions à bas prix avant un revirement dans le secteur. Autrement dit, Soros pourrait jouer un simple rebond et vendre après avoir engrangé quelques dizaines de millions de dollars.
Mais il convient tout de même de prendre en considération le fait que Peabody et Arch Coal disposent ensemble de réserves prouvées de charbon d’environ 11 milliards de tonnes, soit d’une valeur de centaines de milliards de dollars.
Peut-on croire en une autre solution : qu’il achète ces entreprises pour les fermer et laisser le charbon dans le sol ? Ainsi manifesterait-il sa croyance dans la théorie qu’il finance sur le réchauffement climatique généré par l’homme et l’industrie fossile. (source: https://investingnews.com)
En tout cas, Soros est au courant de ce qui se trame et il faudra suivre la suite qu’il entend donner à ses investissements…