Au seuil d’un nouvel âge sombre : le choc de deux civilisations occidentales – Partie 5

Par Matthew EhretTels sont les dons de l’affreuse contrefaçon des “valeurs occidentales” qui a proclamé la victoire absolue sur le monde en 1992 comme “une fin de l’histoire”. Le sénateur de l’époque, Joe Biden, a affiché ce programme malhonnête dans son article de 1992 intitulé “Comment j’ai appris à aimer le nouvel ordre mondial” en déclarant : “Après avoir contenu le communisme soviétique jusqu’à sa dissolution, nous avons besoin d’une nouvelle stratégie de confinement basée, comme l’OTAN, sur l’action collective”.

Le fait est que les promoteurs de ce paradigme n’ont jamais été les représentants des véritables valeurs occidentales, mais, comme Kipling, de simples utopistes romantiques idéologiquement engagés dans une ère de domination totale des faibles par les forts. Cette idéologie est à l’origine de la chute de tous les grands empires de l’histoire, car elle n’est capable que de détruire la diversité et la vitalité créative si nécessaires à l’épanouissement et au progrès de l’humanité. C’est une culture de l’âge des ténèbres, de la guerre et de l’ignorance et c’est tout ce que les figures de proue de la renaissance et de la révolution américaine ont cherché à faire disparaître à jamais de la surface de la Terre.

Assis comme il l’était sur un monde pris entre deux systèmes concurrents et deux visions concurrentes des “valeurs occidentales”, le conseiller économique de Lincoln, Henry C. Carey, a exposé les termes du conflit d’aujourd’hui dans son ouvrage Harmony of Interests de 1851 :

“Deux systèmes sont devant le monde ; l’un vise à augmenter la proportion des personnes et des capitaux engagés dans le commerce et le transport, et par conséquent à diminuer la proportion engagée dans la production de marchandises avec lesquelles on peut faire du commerce, avec nécessairement un rendement moindre du travail de tous ; tandis que l’autre vise à augmenter la proportion engagée dans le travail de production, et à diminuer celle engagée dans le commerce et le transport, avec un rendement accru pour tous, donnant au travailleur de bons salaires, et au propriétaire du capital de bons profits. L’un envisage le sous-emploi de l’Hindou, et l’abaissement du reste du monde à son niveau ; l’autre envisage l’élévation du niveau de l’homme dans le monde entier à notre niveau. L’un envisage le paupérisme, l’ignorance, la dépopulation et la barbarie ; l’autre envisage l’accroissement de la richesse, du confort, de l’intelligence, de la combinaison d’actions et de la civilisation. L’un regarde vers la guerre universelle ; l’autre vers la paix universelle. L’un est le système anglais ; l’autre, nous pouvons être fiers de l’appeler le système américain, car c’est le seul qui ait jamais été conçu et dont la tendance était d’élever et d’égaliser la condition de l’homme dans le monde entier”.

Alors que la menace d’une guerre totale d’anéantissement pèse sur notre avenir, ainsi que la perspective d’un long âge des ténèbres, il faut se demander si l’Occident a perdu la capacité morale de survivre, ou s’il existe, même maintenant, le pouvoir de restaurer le véritable héritage de 1776, avec un regard vers la coopération avec les nations d’Eurasie… avant de mettre le feu au monde.

 

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