La National Feed and Grain Association (NFGA) et 55 autres groupes commerciaux ont demandé à la Maison Blanche d’agir immédiatement pour éviter les perturbations dans les ports de la côte est et du golfe du Mexique.
Selon la NFGA, 40% des exportations agricoles américaines transitent par les ports de la côte est et du golfe du Mexique, et les répercussions sur la chaîne d’approvisionnement agricole se répercuteront rapidement sur l’ensemble de l’industrie agricole.
Ryan Petersen, PDG de Flexport, a déclaré que l’administration Biden n’avait pas le temps d’éviter la grève d’ici le 1er octobre, et que la variable restante était la durée de la grève.
L’administration Biden maintient qu’elle n’interviendra pas pour prévenir ou arrêter une grève le 1er octobre. Au fur et à mesure que les perturbations économiques s’accentuent, l’administration Biden est susceptible de faire marche arrière et d’intervenir avant les élections de novembre. Toutefois, plus la grève se prolonge, plus les perturbations sont importantes et plus l’économie et les chaînes d’approvisionnement mettront de temps à se rétablir. Selon les analystes, les biens de consommation courante sont les moins susceptibles d’être affectés par la grève. En revanche, les produits pharmaceutiques, les denrées périssables et les pièces détachées automobiles sont susceptibles d’être affectés par des perturbations.
Nouvelles du Mexique
Le Mexique est devenu cette année le premier partenaire commercial des Etats-Unis et a acquis une importance stratégique pour la sécurité nationale américaine en raison de sa frontière commune, qui donne accès au commerce ainsi qu’aux organisations criminelles transnationales. AMLO a flirté avec l’adhésion à l’alliance économique des BRICS, mais l’a finalement rejetée cette année, très certainement en raison de l’influence des Etats-Unis et pour éviter une aggravation de la querelle avec le gouvernement américain. Sheinbaum, membre du même parti de gauche Morena, poursuivra très certainement les politiques populistes de gauche d’AMLO, qui ont notamment tenté de nationaliser des secteurs de l’économie mexicaine et de réformer le système judiciaire et électoral. Le Mexique est en fait gouverné par un parti unique, le parti de gauche Morena contrôlant la majorité du Congrès et des gouvernorats des Etats. Une éventuelle administration Trump pourrait avoir plus de difficultés à faire face à l’idéologie technocrate élitiste et mondialiste de Sheinbaum qu’au populisme de gauche du “petit gars” véhiculé par AMLO. D’un autre côté, alors que Mme Harris s’est déclarée en faveur d’un mur frontalier et de politiques d’immigration plus strictes, elle trouvera probablement un terrain d’entente plus large avec Mme Sheinbaum, ce qui pourrait déboucher sur un accord majeur visant à faciliter une immigration de masse plus ordonnée vers les États-Unis via le Mexique.
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