Le président polonais Karol Nawrocki a déclaré aux médias français qu’il « pensait que la Pologne devait participer au programme de partage nucléaire », en référence à l’accord de partage nucléaire de l’OTAN (NATO NSA).
M. Nawrocki a également déclaré que la Pologne devrait développer ses propres technologies nucléaires, y compris l’énergie nucléaire civile, mais a ajouté qu’il était trop tôt pour dire si la Pologne chercherait à fabriquer ses propres armes nucléaires.
La carte ci-dessus indique les membres de l’OTAN qui participent à l’accord de partage nucléaire de l’OTAN. La Belgique, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni posséderaient tous de nombreuses bombes nucléaires américaines. La Grèce participe à cet accord, mais uniquement à titre de réserve et ne dispose d’aucune arme nucléaire sur son territoire.
Pourquoi est-ce important ?
L’obtention par la Pologne du statut de membre de l’OTAN NSA nous mettrait sur la voie d’une répétition de la crise des missiles de Cuba. Ces dernières années, la Russie et les États-Unis se sont retirés du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, la Russie a établi une union étatique avec la Biélorussie, la Russie est entrée en guerre avec l’Ukraine, qui aspire à rejoindre l’OTAN, et le Venezuela a ratifié un nouveau partenariat stratégique avec la Russie qui inclut le développement de la défense.
Ces facteurs contribuent à une répétition de la crise des missiles de Cuba, le Venezuela pouvant potentiellement accueillir des armes nucléaires russes pour contrer une nouvelle présence nucléaire de l’OTAN à sa frontière.
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