LE VRAI BONHEUR N’EST PAS DANS LES BIENS DE CE MONDE

Un jour, Mgr Lefebvre qui a réellement eu le mérite providentiel de sauver la sainte messe, disait dans l’une de ses conférences:
« Tout récemment, le prêtre qui prend soin du Prieuré de Bogota, en Colombie, m’a apporté un livre concernant l’Apparition de Notre-Dame du Bon Succès. Notre-Dame a prophétisé pour le vingtième siècle, disant explicitement qu’au cours du XIXe siècle et de la majeure partie du XXe siècle, les erreurs deviendraient de plus en plus répandues dans la Sainte Eglise, plaçant l’Eglise dans une situation catastrophique. La morale deviendrait corrompue et la Foi disparaîtrait.
Pardonnez-moi de poursuivre ce récit sur les Apparitions. Notre-Dame parle d’un prélat qui s’opposera absolument à cette vague d’apostasie et d’impiétés, sauvant la prêtrise en formant de bons prêtres. Je ne dis pas que la prophétie se réfère à moi. Vous pouvez tirer vos propres conclusions. J’étais stupéfait en lisant ces lignes que l’on ne peut pas nier puisqu’elles sont enregistrées et déposées dans les archives du lieu de cette Apparition. »
« Bien sûr, vous connaissez les Apparitions de Notre-Dame à La Salette, où elle dit que Rome perdra la Foi, qu’il y aura une ‘‘éclipse’’ à Rome… Une éclipse, voyez ce que Notre Dame veut dire par là ». « Et enfin, plus près de nous, le Secret de Fatima. Sans aucun doute, le Troisième Secret de Fatima doit avoir fait une allusion à ces ténèbres qui ont envahi Rome, ces ténèbres qui ont envahi le monde depuis le Concile ».
Depuis ces lignes, la situation n’a cessé de s’aggraver et la Foi est vraiment en voie de disparition en Occident. Cet Occident renie son Dieu comme les juifs, hier, en crucifiant le Fils de Dieu, malgré toutes les preuves qu’ils avaient sous les yeux. Toutes les prophéties de l’Ancien Testament s’étant réalisées avec des miracles extraordinaires. Les leaders de la Synagogue savaient que Jésus était le Fils de Dieu (ne leur avait-il pas affirmé qu’ils avaient pour père le Diable?), mais ils l’ont tué, puis ont décidé de persécuter les apôtres. Tout comme aujourd’hui, les leaders de ce monde savent qu’ils blasphèment et votent des lois inhumaines, contraires à la loi naturelle, mais ils poursuivent inlassablement l’œuvre nihiliste. Ils font même alliance avec les ennemis de la civilisation chrétienne dans une quête diabolique consistant à détruire leur propre monde. Ils mènent ainsi leurs peuples à la dictature et à la barbarie. Est-ce un aveuglement?
L’Occident ne voit le bonheur qu’à travers le consumérisme, la quête du matérialisme et la violation pertinente des commandements de Dieu. Ses habitants sont-ils pour autant heureux? Jamais nous n’avons vu autant de maladies d’ordre psychologique, de dépressions, ce qui fait le bonheur des industries de la pharmacologie. On a oublié que le Verbe incarné était le seul consolateur de nos peines, le plus propre à nous consoler, le plus disposé à compatir à nos peines. Il faut nous en souvenir car les temps que nous allons traverser vont être très difficiles. L’heure du Malin est là, avec son cortège d’événements chaotiques.
“L’une de nos misères qui engendre toutes les autres c’est la déplorable erreur qui nous fait croire que le bonheur git dans la jouissance des biens extérieurs, des honneurs, des richesses, des plaisirs ; faux biens qui peuvent à tout moment nous être enlevés par les caprices des hommes ou des éléments. Le Verbe incarné oppose à ce grand mal l’exemple de sa propre personne, dépouillée de tout appareil extérieur. Autour de lui, ce n’est que pauvreté, humilité, souffrance, et de là il dit éloquemment à qui veut l’entendre qu’il existe donc une autre grandeur que celle qui frappe les sens, une autre gloire que celle de la renommée, un autre bonheur que celui des plaisirs ; que l’homme n’est grand et heureux que par le dedans, par la paix de la conscience, la pureté du cœur, et que tout ce qui est hors de nous, n’étant point à nous, ne peut nous rendre ni meilleurs ni plus honorables. Avons-nous jusqu’à présent compris ce divin langage?” (R.P. Hamon, Méditations)
N’oublions jamais ce que disait saint Bernard à propos de l’amour de Dieu, alors que notre monde devient de plus en plus déshumanisé : “La mesure de l’amour divin, c’est d’aimer sans mesure”. Oh ! Que nous sommes loin d’avoir aimé de la sorte en retour Celui sans qui nous ne pouvons strictement rien.