Les autorités sanitaires américaines ont émis une quarantaine obligatoire. La dernière fois, c’était dans les années 1960, lors d’une épidémie de variole. Un groupe de travail sur le coronavirus a été chargé, par la présidence américaine d’organiser des séances d’informations sur l’épidémie.
A cet effet, le Dr Nancy Messonnier, directrice du National Center for Immunization and Respiratory Diseases, a été interrogée lors d’une conférence téléphonique par des journalistes du Centers for Disease Control and Prevention.
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“Bien que nous reconnaissions qu’il s’agit d’une action sans précédent, nous sommes confrontés à une menace sans précédent pour la santé publique.”
Citant un nouveau rapport du New England Journal of Medicine, Messonnier a déclaré que ‘‘le nouveau coronavirus, découvert il y a environ un mois, peut se propager avant que les symptômes ne se manifestent’’. ‘‘La maladie s’est rapidement propagée dans toute la Chine continentale, avec 7 000 nouveaux cas confirmés la semaine dernière et au moins 213 décès. Les responsables de la santé mondiale ont précédemment déclaré que le virus se transmet par contact humain, sous forme de gouttelettes libérées par la toux ou des éternuements et même par le contact de surfaces avec des germes.’’ “Nous nous préparons comme s’il s’agissait de la prochaine pandémie, mais nous espérons toujours que ce n’est pas et ne sera pas le cas”, a-t-elle déclaré, ajoutant que les tests de dépistage du virus ne sont pas infaillibles. “Il s’agit d’une situation de santé publique très grave et le CDC comme le gouvernement fédéral continueront de prendre des mesures énergiques pour protéger le public.”
Elle s’exprimait au moment où un groupe d’experts scientifiques de l’Université de Hong Kong pensait que plus de 75 800 personnes ont déjà été victimes de cette nouvelle maladie. Selon eux, ‘‘l’ampleur réelle de l’épidémie n’est pas claire’’, car toutes les personnes atteintes du virus ne demandent pas de soins médicaux. ‘‘Des dizaines de cas se sont peut-être déjà répandus dans les grandes villes chinoises, risquant de nouvelles épidémies locales’’, préviennent ces chercheurs de l’Université de Hong Kong. Les auteurs avertissent que l’ampleur réelle de l’épidémie et son potentiel de croissance restent flous. Ils alertent sur le fait que les grandes villes d’outre-mer ayant des liaisons de transport étroits avec la Chine pourraient également devenir des épicentres d’épidémie.
Leurs estimations suggèrent que des dizaines de cas se seraient propagés à des villes comme Pékin, Shanghai, Shenzhen et Guangzhou.
William Yang, correspondant de DW News East Asia, a déclaré: “Il y a des raisons de rester sceptique quant à ce que la Chine partage avec le monde.” Il a ajouté que le nombre actuel de morts est “bien trop bas” pour ce qu’il devrait être, ajoutant que la demande de crémation dit le contraire.
Bref, difficile de se faire une idée véritable de la situation sinon que les conditions sanitaires en Chine ne sont pas brillantes…