On apprend que l’économie japonaise est entrée, lors du dernier trimestre 2019, dans sa plus grande contraction en cinq ans. Et ce ne sont pas les événements liés à l’épidémie de coronavirus chinois qui vont arranger une situation inquiétante. Le produit intérieur brut de la troisième économie mondiale a diminué de 6,3% en rythme annuel par rapport au trimestre précédent, selon les données publiées par le gouvernement japonais.
Les dépenses de consommation ont chuté de 11%. Les exportations ont diminué de 0,4% en raison des retombées de la guerre commerciale américano-chinoise. Les dépenses en capital ont diminué de plus de 14%.
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À tout cela s’ajoutent les interrogations liées à l’impact de l’épidémie de virus chinois et du ralentissement de l’économie chinoise. De quelle ampleur sera-t-elle ?
Pour Capital Economics, “l’économie japonaise va se contracter cette année. Notre prévision d’une baisse de 0,2% du PIB en 2020 semble désormais acquis”. Le gros point d’interrogation sera la consommation intérieure et notamment les services. Encore une fois, les économistes de Goldman Sachs affirment qu’il faut surveiller les événements chinois avec une grande attention, notamment en cas d’aggravation dans les prochaines semaines.
Pour sa part, le gouvernement japonais se veut confiant en annonçant qu’il est prêt à utiliser les fonds de réserve pour contrer les effets négatifs de certains événements exogènes et notamment le ralentissement chinois, sans oublier les incertitudes transmises aux marchés financiers. En décembre dernier, le gouvernement japonais avait approuvé un plan de relance de dépenses de 120 milliards de dollars. Il annonce qu’il peut encore intervenir massivement pour contrer les effets négatifs du ralentissement de l’économie chinoise.
On notera aussi que ce même gouvernement est discrètement en train d’interdire un certain nombre d’événements réunissant de grandes foules au Japon dans les prochains mois…