L’administration Trump pointe la Chine communiste du doigt

La Bourse de New York a annoncé le 31 décembre qu’elle était en train de radier trois sociétés de télécommunications chinoises liées à l’armée chinoise. Il s’agit de trois entreprises publiques : China Mobile Ltd., China Telecom Corporation Ltd. et China Unicom (Hong Kong) Ltd.
Les titres de ces sociétés seront suspendus entre le 7 et le 11 janvier et la procédure de radiation sera menée conformément au décret 13959 du président Donald Trump.

Ce dernier a publié l’ordonnance à la mi-novembre, interdisant les investissements américains dans les entreprises chinoises désignées par le Pentagone comme ayant des liens avec l’armée chinoise, invoquant des menaces à la sécurité nationale américaine.
Plus tôt cette semaine, l’administration Trump a étendu l’interdiction d’investissement à «toute filiale d’une société militaire communiste chinoise». L’extension a été annoncée par le département du Trésor, qui a également déclaré qu’il prévoyait de répertorier publiquement les filiales «détenues à 50% ou plus» ou «déterminées à être contrôlées» par des entreprises militaires chinoises.
Le Pentagone a identifié un total de 35 entreprises chinoises ayant des liens avec l’armée chinoise, officiellement connue sous le nom d’Armée populaire de libération. Les trois entreprises de télécommunications chinoises figuraient parmi les trente-cinq entreprises désignées. Parmi les autres sociétés chinoises figuraient le géant des télécommunications Huawei, le fabricant de puces à semi-conducteurs SMIC, l’entrepreneur de défense AVIC, le fabricant de wagons CRRC et le fabricant de caméras de surveillance Hikvision.
Dans un briefing quotidien du 14 décembre, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a accusé l’administration Trump de «répression injustifiée des entreprises chinoises», interrogé sur le projet du Nasdaq de retirer quatre entreprises chinoises de ses index. Wang a également accusé l’administration Trump d’avoir «abusé de son pouvoir d’État et de son concept de sécurité nationale pour supprimer les entreprises étrangères».
Le 16 décembre, le sénateur Marco Rubio (R-Fla.) a pour sa part salué la décision de MSCI de retirer sept entreprises chinoises de ses indices. «J’ai été fier de travailler avec l’administration Trump sur leur décret pour interdire les investissements dans les entreprises militaires chinoises, et la décision de MSCI de retirer ces entreprises dangereuses de leurs index est le résultat de ce bon travail», a déclaré Rubio. Il a ensuite mis en garde contre toute modification de la future politique américaine : «Si une future administration devait inverser le cours de cette politique, ce serait un signal clair qu’elle met les intérêts du Parti communiste chinois et de Wall Street au-dessus des intérêts des travailleurs américains…»
Le 30 décembre également, Keith Krach, sous-secrétaire d’État à la croissance économique, à l’énergie et à l’environnement, a aussi mis en garde les investisseurs via Twitter sur les investissements dans des «entreprises chinoises malveillantes», en pointant du doigt la liste dressée par le Département d’État. «La menace du Parti communiste chinois à la sécurité nationale des États-Unis s’étend à nos marchés financiers. Les investisseurs ne devraient pas financer l’armée chinoise ou ses violations des droits humains», a déclaré Krach.