Le paradis terrestre pour les grandes banques de Wall Street – Partie 3

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Le consensus prévoit une hausse de 20% du cours des actions de JPMorgan d’ici 2023 et de 70% pour Goldman Sachs. Inutile de dire qu’il ne s’agit là que d’un autre leurre de dernière minute de la part de grands spéculateurs qui cherchent à se débarrasser d’actions largement surévaluées au profit d’investisseurs individuels imprudents.

L’accélération de l’inflation est censée être le signe d’une croissance et d’une demande de prêts plus élevée, mais c’est un leurre total car ce que nous voyons en réalité se concrétiser pour l’économie américaine n’est rien d’autre que la stagflation (la conjonction d’une inflation élevée et d’une activité économique déprimée). C’est le pire des scénarios, et encore le pire viendra après mais nous aurons l’occasion d’y revenir…

Bref, ce scénario est exécrable pour les marchés financiers.

Cela limitera la demande de prêts tout en réduisant les marges d’intérêt nettes, ce qui entraînera une forte baisse des bénéfices des banques.

La disparition des actions bancaires sera la conséquence de cette escroquerie de 1,5 trillion de dollars qui se reflète actuellement dans la capitalisation boursière gonflée des six grandes institutions de Wall Street. La Fed domine surtout l’extrémité avant de la courbe des taux et n’acceptera aucune interférence de la part des forces du marché – l’injustice criante décrite ci-dessous est donc son œuvre délibérée.

En moyenne, le rendement après inflation au cours de la période de onze ans était de -1,40%.

Factuellement, plus d’un cinquième de la richesse réelle des déposants a été saisi par les banquiers de la Fed au cours de la seule dernière décennie.

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La politique de la Fed a littéralement transformé les déposants ordinaires (barres noires) en serfs financiers sous contrat du système bancaire (barres rouges).

 

Que nous disent les chiffres ?

Sur les niveaux du quatrième trimestre 2009 et sur la dernière période de onze ans :

les rendements des CD ont chuté de 75% ; les marges d’intérêt nettes des banques ont chuté de 19% ; le total des actifs bancaires a grimpé de 79%.

Inutile de dire que cette combinaison a fait des merveilles pour la rentabilité des banques.

D’une part, l’injection d’argent par la Fed a favorisé une éruption d’émissions de dettes et autres titres. Les bilans agrégés des banques du pays sont donc passés de 11 800 milliards de dollars à 21 100 milliards de dollars d’actifs totaux au cours de la période.

Même avec des taux d’intérêt et des rendements plus faibles sur ces actifs, le total des revenus d’intérêts des banques est passé de 545 milliards de dollars en 2009 à 576 milliards de dollars au cours de la dernière période de douze mois se terminant en mars 2021. En revanche, les taux payés par les banques aux déposants ont chuté de 50 à 75% selon le type et la taille des dépôts !

En un mot, les banquiers américains ne sont pas seulement sortis indemnes de la grande crise financière grâce aux renflouements de Washington et de la Fed, mais au cours de la décennie suivante, ils ont ramassé leur part du tsunami de la dette des entreprises et des gouvernements et collecté des dépôts presque gratuits, avec une marge nette du système bancaire qui a augmenté de 122 milliards de dollars par an, soit 30%.

Elle n’est pas belle la vie pour Wall Street ?

Certes, mais les arbres ne montent jamais au ciel.

 

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