Un gouvernement américain amnésique – Partie 1

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Par D. Stockman – Que penser des accusations hypocrites et tendancieuses de Washington contre la réabsorption de la Crimée par la Russie?
Le territoire prétendument “occupé” de la Crimée a en fait été acheté aux Ottomans par Catherine la Grande en 1783, répondant ainsi à la quête de longue date des tsars russes d’un port en eau chaude. Au fil des ans, Sébastopol est devenue une grande base navale à l’extrémité stratégique de la péninsule de Crimée, où elle a accueilli la puissante flotte de la mer Noire des tsars, puis de l’Union soviétique.

Pendant les 171 années suivantes, la Crimée a fait partie intégrante de la Russie (jusqu’en 1954). Cette période équivaut aux 170 ans qui se sont écoulés depuis l’annexion de la Californie par une poussée similaire de la “Destinée manifeste” sur ce continent, fournissant ainsi, incidemment, à la marine américaine son propre port en eau chaude à San Diego.
Bien qu’aucune force étrangère n’ait envahi les côtes californiennes par la suite, ce ne sont certainement pas des fusils, de l’artillerie et du sang ukrainiens qui ont anéanti la célèbre Charge de la brigade légère dans la ville de Balaclava, en Crimée, en 1854 ; il s’agissait de Russes défendant la patrie contre les envahisseurs turcs, français et britanniques.
En fin de compte, la sécurité de son port historique en Crimée est la ligne rouge de la Russie, pas celle de Washington.
Contrairement aux politiciens actuels de Washington, même l’affaibli Franklin Roosevelt savait au moins qu’il se trouvait en Russie soviétique lorsqu’il a fait escale dans la ville de Yalta, en Crimée, en février 1945…
Dans le but de consolider son contrôle sur le Kremlin dans la lutte pour la succession après la mort de Staline quelques années plus tard, Nikita Khrouchtchev aurait passé 15 minutes à revoir son “cadeau” de Crimée à ses subalternes à Kiev.
Il se trouve donc que la Crimée n’a fait partie de l’Ukraine que par décret de l’ancienne Union soviétique : le 26 avril 1954, le décret du Présidium du Soviet suprême de l’URSS transfère l’oblast de Crimée de la RSS de Russie à la RSS d’Ukraine. Compte tenu du caractère intégral de l’économie, de la proximité territoriale et des liens économiques et culturels étroits entre la province de Crimée et la RSS d’Ukraine…
En fait, le brouhaha actuel du gouvernement de Kiev, soutenu par Washington, concernant la “restitution” de la Crimée, est un cas flagrant de l’arrogance hégémonique qui a envahi l’Empire de Washington depuis la disparition de l’Union soviétique en 1991.
Après tout, pendant les longues décennies de la Guerre froide, l’Occident n’a rien fait pour libérer la “nation captive” de l’Ukraine – avec ou sans l’appendice de Crimée qui lui a été accordé en 1954. Il n’a pas non plus tracé de ligne rouge au milieu des années 1990, lorsqu’une Ukraine aux abois a loué Sébastopol et les redoutes stratégiques de Crimée à une Russie tout aussi démunie.

LIESI 486

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