Mettre un terme aux meurtres présidentiels – Partie 2

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Par A.P. Napolitano – Tout a changé – culturellement, mais pas constitutionnellement – lorsque le président Harry Truman a pris pour cible des civils japonais au Japon, alors que le gouvernement japonais était à quelques jours de se rendre, lors de la Seconde Guerre mondiale. Truman n’était, bien sûr, pas le premier président américain à prendre pour cible des civils, puisque Lincoln avait pris pour cible des civils américains pendant la guerre entre les Etats.

En dépit de ses crimes de guerre non poursuivis, et alors que la version gouvernementale de Pearl Harbor était encore fraîche dans l’esprit de nombreux Américains, Truman a été considéré comme un héros pour avoir ordonné des massacres de masse profondément immoraux, militairement inutiles et criminels contre les Japonais détestés, à l’aide de bombes atomiques.
Avance rapide jusqu’à l’ère du 11 septembre. Bush avait un précédent pour commencer ses propres assassinats présidentiels de personnes que le gouvernement voulait que les Américains détestent. Bien que le Congrès l’ait autorisé à recourir à la force contre ceux qui ont officiellement provoqué ou aidé les attaques du 11 septembre, nous savons tous que sa soif de sang pour des ennemis désignés au Moyen-Orient ne tenait aucun compte de la Constitution, des preuves rapportées, des vies civiles, de la moralité ou du respect de la vie humaine.
Julian Assange est assis dans un donjon britannique en attendant une décision sur son extradition vers les Etats-Unis parce qu’il a courageusement, légalement et constitutionnellement publié des documents et des vidéos démontrant de manière concluante que l’utilisation de drones par Bush a visé et assassiné des civils afghans et irakiens, et que son administration a couvert ces actes.
Obama est passé à un autre niveau lorsqu’il a ciblé et tué Anwar al-Awlaki et son fils de 16 ans, tous deux nés aux Etats-Unis. Le procureur général d’Obama, Eric Holder, a dit à Obama que les meurtres étaient légaux, car al-Awlaki avait encouragé des personnes au Moyen-Orient à se battre contre les soldats américains sur place. Holder a comparé l’assassinat d’al-Awlaki au fait de tirer sur un braqueur de banque poursuivi par la police… Holder a toutefois oublié qu’al-Awlaki n’a été ni accusé ni inculpé pour un quelconque crime, qu’il n’a jamais été accusé de violence et qu’il ne faisait même pas l’objet d’un mandat d’arrêt lorsqu’un drone l’a évaporé alors qu’il était assis à un café en plein air au Yémen.

LIESI 486

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