Les conspirations existent-elles vraiment ? – Partie 1

Par M. Rectenwald –  Il est important pour l’Etat d’inculquer à ses sujets une aversion pour toute “théorie de conspiration de l’histoire” ; car la recherche de “conspirations” signifie une recherche de motifs et une attribution de responsabilité pour les méfaits historiques. Si, par contre, la tyrannie imposée par l’Etat, la vénalité ou la guerre agressive n’ont pas été causées par les dirigeants de l’Etat, mais par des “forces sociales” mystérieuses et obscures, ou par l’état imparfait du monde, ou si, d’une certaine manière, tout le monde est responsable (“Nous sommes tous des assassins”, proclame un slogan), alors il est inutile que le peuple s’indigne ou se soulève contre ces méfaits. En outre, une attaque contre les “théories du complot” signifie que les sujets deviendront plus crédules en croyant les raisons de “bien-être général” qui sont toujours mises en avant par l’Etat pour s’engager dans n’importe laquelle de ses actions despotiques. (On l’a récemment vu avec les vaccinations eugéniques imposées par les politiciens de l’Etat, dont les campagnes sont financées par Big Pharma, si contestées scientifiquement et quasi obligatoires pour gagner son pain quotidien.) Une “théorie de la conspiration” peut déstabiliser le système en amenant le public à douter de la propagande idéologique de l’Etat.

Anatomie de l’Etat

Je soutiens que les termes “théorie du complot” et “théoricien du complot” sont utilisés le plus fréquemment par ceux qui se trouvent à gauche, qui associent généralement ces expressions à des arguments et des interlocuteurs de “droite”. Par conséquent, en écrivant cet essai, je m’expose ouvertement à la condamnation des gauchistes. Mais c’est intentionnel. (Il est vrai que les gauchistes savent être dans l’erreur. Ils agissent quasiment toujours contre le bien commun; c’est la raison pour laquelle ils contestent toute analyse des faits les condamnant en criant au complot. Le cas de Mélenchon est un exemple frappant en France : il vitupère contre ceux avec lesquels il s’entend très bien loin des projecteurs médiatiques. Ndlr)

Aux Etats-Unis, l’expression “théorie du complot” est souvent attribuée à une campagne de désinformation ou de déviation de la CIA en rapport avec l’assassinat du président américain John F. Kennedy, afin de discréditer tout ce qui n’est pas le récit officiel de cet événement. Mais l’Oxford English Dictionary trouve le premier usage dans un article paru en 1908 dans l’American Historical Review et définit le nom composé comme “la théorie selon laquelle un événement ou un phénomène se produit à la suite d’une conspiration entre des parties intéressées ; plus précisément, la croyance qu’une agence secrète mais influente (généralement de motivation politique et d’intention oppressive) est responsable d’un événement inexpliqué”.

 

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