“L’OTAN globale” aura un effet désastreux sur la sécurité mondiale – Partie 1

L’Occident politique fonctionne désormais efficacement dans le cadre d’une politique étrangère du type “vous êtes soit avec nous, soit contre nous”… qui était la politique de l’ancien président Bush à l’occasion de sa guerre contre le terrorisme, une thématique visant à mettre au pas tous les ennemis du bloc dollar.

Drago Bosnic – Fin avril, lorsque la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a appelé à la création d’une “OTAN mondiale” dans le cadre d’un “changement de l’ordre mondial”, peu de gens semblent avoir remarqué l’ampleur d’une telle annonce. Cette déclaration faisait suite aux appels lancés par le président américain Joe Biden en faveur de l’établissement d’un “nouvel ordre mondial” quatre semaines auparavant, lors de son discours de Varsovie. Le ministre britannique des Affaires étrangères a affirmé que l’ordre mondial établi après la Seconde Guerre mondiale était en train d’échouer et que la formation d’une “OTAN mondiale” était nécessaire pour “rétablir l’ascension de l’Occident et de ses alliés” dans les affaires mondiales.

“Ma vision est celle d’un monde où les nations libres s’affirment et prennent l’ascendant. Où la liberté et la démocratie sont renforcées par un réseau de partenariats économiques et de sécurité.”

Elle a souligné que le Conseil de sécurité des Nations unies et les autres structures de sécurité de l’après-guerre “ont été déformés à tel point qu’ils ont favorisé l’agression au lieu de la contenir.” La déformation (ou l’ignorance pure et simple) des règles de l’ONU pour permettre l’agression de divers pays est très certainement vraie, mais pas de la manière dont Liz Truss le pense.

Cette déclaration intervient alors que de nombreux dirigeants occidentaux ont exprimé à plusieurs reprises leur frustration face au fait que, sur les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, les deux seuls membres non occidentaux (la Chine et la Russie) ont bloqué les résolutions visant d’autres pays non occidentaux tels que la Syrie, le Zimbabwe, l’Iran, le Soudan et, plus récemment, la Russie elle-même. Elle fait suite à des appels de longue date en faveur d’une nouvelle superstructure de gouvernance mondiale, très probablement basée sur l’OTAN, qui permettrait à l’Occident et aux pays alignés sur l’Occident “d’affirmer et de coordonner un pouvoir accru” dans les affaires mondiales. En d’autres termes, une utilisation plus “optimisée” du pouvoir décroissant de l’Occident politique et de ses vassaux tout en tentant de prendre le contrôle des ressources d’autres pays.

Mme Truss a souligné que, dans le cadre de cette nouvelle forme de mondialisation, l’accès à la sécurité et au commerce internationaux devrait être subordonné aux positions politiques des pays. La ministre britannique des Affaires étrangères a déclaré que “l’accès économique n’est plus un acquis” et qu’il “doit être gagné”. Elle a ajouté que les pays qui souhaitent le gagner “doivent respecter les règles du jeu” et que “cela inclut également la Chine”. Ces déclarations interviennent alors que les puissances occidentales ont ouvertement menacé de cibler les navires russes dans les eaux internationales, une mesure similaire à celle visant l’Iran et la Corée du Nord. La possibilité de cibler les navires chinois a également été évoquée dans un document de l’Institut naval américain deux ans auparavant. Cela revient en fait à de la piraterie, appelée par euphémisme “application de la liberté de navigation”.

 

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