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Nous méditerons une parole de l’évangile du jour : Il vous est utile que je m’en aille ; et, pour la comprendre, nous verrons :1° quelles sont les sécheresses spirituelles utiles à l’âme; 2° ce qu’il faut faire dans ces états de sécheresse.
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SECOND POINT – Ce que nous devons faire dans les sécheresses
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1° Si les sécheresses viennent évidemment de notre tiédeur, il nous faut sortir promptement de cet état, que l’Esprit-Saint déclare pire qu’un péché mortel, et qu’il appelle même un commencement de réprobation. Et, pour en sortir, il faut corriger les trois caractères de la tiédeur que nous venons de méditer.
2° Si nos sécheresses ne sont qu’une épreuve, il faut les accepter sans découragement et sans trouble, offrir à Dieu notre cœur comme une terre aride, épuisée, qui a soif de la grâce et du saint amour. Cette soif parlera d’elle-même à Dieu, cette humble exposition de nos misères lui dira tout et, en attendant qu’il nous exauce, continuons en paix à le servir.
3° Veillons bien sur nous pour ne pas passer de la sécheresse à la tiédeur; rien n’est si facile que ce passage, et en même temps rien n’est si dangereux, parce qu’alors on se tranquillise dans cet état, comme si c’était une de ces épreuves que Dieu fait subir à ses meilleurs amis. Et, sous le charme de celle illusion, on s’endort d’un sommeil funeste qui conduit à la mort.
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Notre résolution sera de ne point nous laisser attrister ni décourager par ces épreuves, mais de continuer en paix et en humilité le service de Dieu. Notre bouquet spirituel sera le mot de saint Paul : Soyons fervents, car c’est le Seigneur que nous servons.
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