La dette souveraine est en train de détruire le monde

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Dr St. Onge’s – Comment en sommes-nous arrivés là ? En bref, les gouvernements et les banques centrales se sont bercés d’illusions en pensant que les dépenses déficitaires illimitées financées par l’impression monétaire illimitée ne feraient pas ce qu’elles font depuis des millénaires : plonger l’économie dans la stagflation.

Bien entendu, elles se trompent. Et nous voyons la catastrophe se dérouler sous nos yeux.

L’histoire commence dans les années 1970, lorsque Nixon brise l’étalon-or mondial, provoquant des déficits permanents dans le monde entier. Mais le dernier chapitre s’ouvre en 2008, lorsque les banques centrales ont renfloué le système financier en imprimant des milliers de milliards de dollars.

A l’époque, tout le monde savait qu’une telle quantité de monnaie imprimée provoquerait de l’inflation, peut-être avec un retard de 12 à 18 mois. Mais cela n’a pas été le cas. Pourquoi ? Les banques ont conservé les billions gratuits pour boucher les trous de la taille d’un billion de dollars dans leur bilan. Heureusement, dans le même temps, le miracle manufacturier chinois a fait baisser le coût des biens de consommation. Les banquiers centraux en ont alors conclu que l’impossible était désormais possible.

Dans le même temps, le Japon a fait voler en éclats un autre mythe utile : la dette nationale était mortelle. Là encore, tout le monde savait qu’une dette publique supérieure à 100 ou 125% du PIB entraînerait la fin du monde. Mais le Japon a franchi cette limite il y a 25 ans. Et rien ne s’est passé.

Il y a certes des raisons particulières au Japon, notamment la proportion de la dette détenue par le pays. Mais la leçon a été tirée : la dette n’a pas d’importance. Les déficits n’ont donc aucune importance. L’impression n’a donc pas d’importance et la dette n’en a pas non plus.

Les deux sont contraires à des millénaires d’histoire économique.

Mais imprimer de l’argent finit quand même par mener à l’inflation à long terme. Des centaines de défaillances prouvent que les gouvernements font toujours défaut lorsque la dette devient suffisamment importante. En fait, nous avons eu 14 défaillances d’Etats souverains depuis que le Japon a franchi la barre des 100%.

Pourtant, 2008 et le Japon leur ont donné confiance en pensant que cette fois-ci serait peut-être différente. Malheureusement, cette confiance dangereuse est passée de la croyance à la réalité dans le monde entier avec le covid. Afin de soudoyer les électeurs pour qu’ils s’enferment chez eux, les pays du monde entier ont dépensé de l’argent aussi vite qu’il était humainement possible de le faire. Et les banquiers centraux ont financé ces déficits aussi vite qu’il était humainement possible de le faire. En quelques années, cela a donné environ 10 000 milliards de dollars d’argent frais. Aux Etats-Unis, d’ici 2021, environ un dollar sur trois aura reçu de l’encre fraîche.

Hélas, cette fois-ci n’a pas été différente. L’inflation a pris son envol. La quantité d’argent imprimée s’est déversée dans l’indice des prix à la consommation.

Si l’on met tout cela bout à bout, les ratios dette/PIB supérieurs à 100% dans la quasi-totalité du monde – près de 150% pour les Etats-Unis – se heurtent à des banquiers centraux paralysés. Cela conduit les investisseurs à craindre que les principaux gouvernements ne puissent pas gérer la dette et qu’ils fassent défaut. (profstonge.com)

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