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À peine le cœur de Jésus fut-il formé, qu’il voulut expier les péchés du genre humain. Il souffrit donc au Père éternel comme une victime ; il accepta d’avance les craintes, les tristesses, les amertumes qui l’attendaient. Les crimes du monde lui furent montrés dans toutes leur laideur, leur multitude. «Jésus connaissait, dit Saint Bernardin de Sienne, chacune de nos fautes en particulier». Il expiait nos infidélités, nos négligences ; il payait nos dettes à la justice divine.
Le cœur de l’Homme-Dieu voulut laver la tache que le péché fait à nos âmes. Jamais puissance créée n’aurait pu nous l’enlever. Un déluge même de sang ne l’eût point effacée. Jésus seul le pouvait, par une larme, un soupir, une prière. Mais voulons nous prouver mieux son amour, il nous fit un bain de son sang ; il y lava nos âmes, et leur rendit la beauté de la grâce que nous avions perdue, beauté que nous devrions conserver avec toute la vigilance dont nous sommes capables.
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