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Par le R.P. Hamon – Adorons le Verbe incarné réduit dans le sein de Marie à l’état le plus humble et le plus pauvre. Il s’est ainsi abaissé pour expier notre orgueil. Lui qui a son trône au plus haut des cieux, s’abaisse et se rapetisse jusqu’à la plus extrême petitesse du corps d’un enfant au sein de sa mère. Au moins, dans la crèche, il sera visible aux regards humains, les anges chanteront sa gloire, les bergers l’adoreront et les mages se prosterneront devant lui. Mais ici tout est caché, tout disparaît : c’est l’anéantissement. De là ce cri d’étonnement que pousse la sainte Eglise : Vous n’avez pas eu horreur du sein de la Vierge. Dignes prémisses de sa vie entière, qui ne sera qu’une suite d’humiliations, de mépris et d’opprobres, et ne laissera voir en sa personne, tout Roi des rois qu’il est, que le dernier et le plus humble des hommes.
Quelle leçon pour notre amour-propre ! Nous sommes si sensibles quand on nous néglige, quand on ne pense pas à nous et qu’on semble nous laisser de côté. L’obscurité et la vie cachée révoltent tant notre orgueil ! L’estime et la louange font autour de notre cœur un si doux murmure ! Que les humiliations du Verbe incarné nous fassent enfin rougir de pareils sentiments.
Quand celui qui est si grand se fait si petit, il va mal à qui est si petit de vouloir se faire grand. Quand la lumière obscurci, il convient mal aux ténèbres de vouloir devenir lumière.
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