« JE NE PUIS PLUS RETENIR LE BRAS DE MON FILS »

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Ainsi parlait Notre-Dame de la Salette en 1846. Après tout, Dieu ne se hâte point de sévir ; pour n’avoir pas à le faire, il menace longtemps, il use même de tant de patience, que les faibles s’en étonnent et que les méchants blasphèment.

Le jour viendra donc, enfin, où il faudra bien que Dieu travaille, comme souverain justicier. Il rétablira l’ordre, et, comme Père et Sauveur des âmes, à les ramener dans la voie du salut, par les moyens de rigueur ; puisqu’elles s’obstinent à rendre inutiles les moyens de douceur.

Les fléaux de Dieu apportent aux uns l’épreuve, aux autres le châtiment, à toutes les bonnes volontés des grâces de renouvellement. Heureux qui sait les comprendre et les mettre à profit ! Quoi de plus raisonnable et de plus facile, en un sens, que de faire de nécessité vertu ? Pourquoi se raidir inutilement criminellement contre la main paternelle de Dieu, qui ne nous châtie que pour nous corriger de nos péchés et nous détacher des misérables biens d’ici-bas ? Sa colère même vient de sa miséricorde, il ne nous frappe que pour nous retirer du péché et nous sauver. Comme un sage chirurgien, il coupe jusqu’au vif les chairs pourries, afin de conserver la vie et de réserver le reste du corps.

  • Que faire au milieu des calamités ?

1. « Nous humilier sous la puissante main de Dieu », et nous abandonner à sa Providence avec une soumission filiale, dans l’intime conviction que c’est Dieu qui a tout conduit, que ses desseins impénétrables ont pour cause l’amour des âmes, et qu’il saura mettre au service du bien les événements les plus déconcertants. Et pour ce qui nous concerne personnellement, nous souvenir que nous sommes dans la main de notre Père des Cieux : s’il veut nous sauver, il lui est aussi facile de le faire au milieu de tous les périls, que de nous appeler à lui quand aucun danger n’apparaît menaçant ; et s’il veut nous éprouver, que son Saint Nom soit toujours béni ! (Job)

2.  Faire notre devoir de notre mieux, et nous dévouer pour le bien commun suivant les temps et les circonstances, et comme notre situation le permet. « Quand c’est la tempête, c’est la tempête. Le marin s’y résigne et travaille. Faisons de même. N’entrons point dans l’agitation des flots qui nous ballottent, et tenons-nous au roc de la Providence, en disant : O mon Dieu, je vous adore, je vous loue, j’accepte l’épreuve, je subis les temps et je me tiens dans la paix ».

3. En conséquence, il faut prier, prier encore, prier toujours. Demandons, cherchons, frappons, crions. Importunons Dieu, et pour qu’il abrège la calamité, si tel est son bon plaisir et, d’une façon absolue, pour qu’il y ait le moins possible d’âmes à périr dans la tourmente, pour que les foules reviennent à Dieu d’un cœur contrit et humilié, que les saints se multiplient, que l’Église soit plus fidèlement écoutée, et Dieu moins offensé. Et puisque « la prière jointe au jeûne est spécialement bonne, et que l’aumône fait trouver miséricorde », au jour des calamités, c’est le temps, ou jamais, de nous renouveler dans la fidélité à tous nos devoirs, et d’ajouter à nos sacrifices obligatoires quelques mortifications de surcroît, pour mieux apaiser le juste courroux du Ciel. Car les calamités sont, en général, la punition du péché, et, plus elles sont universelles et terribles, plus le flot de l’iniquité a dû provoquer la colère divine. Rien de mieux à faire que d’améliorer notre propre vie, et d’offrir au Maître irrité, au Père méconnu, un redoublement d’amour et de fidélité pour nous, un large tribut de réparation pour les nôtres et pour le monde coupable. Jeûner c’est se priver de quelques plaisirs, pas seulement la nourriture, mais aussi vidéos, musiques, sorties, dépenses…

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