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Middle East Eye – Le Pentagone américain a averti qu’un pétrolier attaqué par les Houthis du Yémen la semaine dernière est toujours en feu et pourrait laisser échapper du pétrole dans la mer Rouge, menaçant d’une catastrophe écologique.
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La semaine dernière, les Houthis ont tiré trois projectiles sur le Sounion, un pétrolier battant pavillon grec, déclenchant un incendie et mettant le moteur hors service. L’équipage du Sounion a été secouru jeudi dernier par un navire de la marine française après avoir dérivé pendant une journée à 77 milles nautiques à l’ouest du port de Hodeidah. Le lendemain, le groupe qui contrôle la majeure partie du Yémen et affirme que ses attaques sont menées en solidarité avec les Palestiniens de Gaza, a mis en ligne une vidéo censée les montrer en train de mettre le feu au navire.
Le groupe de travail Aspides de l’Union européenne, une force navale internationale, a déclaré dans un communiqué publié sur X qu’il n’y avait aucun signe d’incendie à bord du navire lorsque l’équipage a été secouru.
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Le pétrolier transporte plus de 150 000 tonnes de pétrole brut. En cas de déversement, il pourrait s’agir de l’une des plus importantes marées noires jamais enregistrées. Le département d’État américain a averti dans un communiqué que le déversement potentiel pourrait être quatre fois plus important que la catastrophe de l’Exxon Valdez en 1989, lorsque 257 000 barils de pétrole s’étaient échappés au large des côtes de l’Alaska. Selon Aspides, la force militaire de l’Union européenne chargée de lutter contre les Houthis, l’épave risque de provoquer une “grave catastrophe écologique”.
Le porte-parole du Pentagone, le général de division de l’armée de l’air Patrick Ryder, a déclaré qu’une tierce partie avait envoyé deux remorqueurs pour récupérer l’épave, mais qu’elle avait été dissuadée par les menaces des Houthis de les attaquer. M. Ryder a condamné ces attaques, les qualifiant d’“actes terroristes inconsidérés” qui “mettent en péril l’écosystème maritime dynamique de la mer Rouge et du golfe d’Aden, l’arrière-cour des Houthis”, ajoutant que l’armée américaine travaillait avec ses partenaires dans la région pour atténuer tout impact environnemental.
Le groupe Ansar Allah du Yémen, connu sous le nom de Houthis, a commencé à prendre pour cible tout navire qu’il jugeait lié à Israël et traversant la mer Rouge en octobre 2023, promettant de ne pas s’arrêter tant qu’Israël n’aurait pas mis fin à sa guerre contre Gaza.
Certains navires n’ayant aucun lien avec Israël ont également été pris pour cible au cours des derniers mois.
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Alors que le groupe a jusqu’à présent coulé deux navires – leRubymar attaqué en février et le Tutor, battant pavillon grec, qui a été pris pour cible en juin – l’attaque de Sounion marque la première fois que les combattants ont intentionnellement fait exploser un navire abandonné.
“Alors que l’attention se porte actuellement sur une éventuelle fuite de pétrole du Sounion, il convient de se pencher sur les difficultés qui compliqueront les opérations de sauvetage et sur la manière dont les forces navales peuvent y contribuer. Au moins deux attaques de navires ont montré que les Houthis peuvent revenir sur les lieux d’un navire commercial en détresse pour empêcher ou entraver les opérations de sauvetage. Dans le cas du Sounion, les forces navales de la région devront peut-être contribuer à empêcher les Houthis de revenir sur les lieux pour endommager davantage le pétrolier”, a souligné l’expert maritime Noam Raydan, auteur de The Chokepoint.
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