La Chine n’a pas fait le choix de financiariser son économie – Partie 1

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Il y a un phénomène inexpliqué à propos des rendements obligataires entre la Chine et les États-Unis. Les rendements des obligations chinoises à 10 ans se situent à un niveau historiquement bas de 1,64 % tandis que les rendements américains sur la même échéance sont à 4,70 %. Normalement, cette thématique est développée sur Gladio VERITATIS, et c’est une question extrêmement grave actuellement. Les très grosses firmes de Wall Street font passer de curieux messages à leurs gros clients.
Dans le dernier numéro de la lettre LIESI, nous avons reproduit un graphique démonstratif de ce qui se passe depuis le début du siècle quand les taux américains se trouvent au même niveau que les taux fédéraux, et le lecteur s’y reportera car l’enseignement est assez éclairant !

Il faut savoir qu’en Chine, les consommateurs, pour la plupart, n’utilisent pas beaucoup de crédits. Ils ont tendance à épargner, à faire confiance à leurs liquidités, à leurs économies et à l’or qu’ils achètent en masse depuis ces dernières années. En réalité, le citoyen chinois n’achète pas beaucoup d’obligations ni de crédit pour acheter quelque chose. Quasiment seules les grandes entreprises ont recours à l’endettement pour une grande partie de leur travail, mais ce n’est pas nécessairement le cas des petites entreprises… encore une particularité du comportement en Chine.
Cela doit être souligné parce que le comportement du citoyen américain des entreprises des États-Unis est tout à fait à l’opposé. Les citoyens américains croulent sous les dettes et le consommateur américain ne dispose aujourd’hui d’aucune épargne. Rien que pour les cartes de crédit on est en train de dépasser le niveau des 800 milliards de dollars, et que dire du montant total des crédits à la consommation : il s’élève à 18 000 milliards de dollars. Pour faire simple : en Chine, le chinois moyen dispose d’une tonne d’économie et n’a pas de dettes.
Toutefois, certains investisseurs chinois placent leurs liquidités non pas en banque mais dans des produits d’assurance qui, en fin de compte, achètent les obligations d’État, ce qui réduit le rendement.
Il existe une autre raison pour justifier la faiblesse des rendements des obligations chinoises : la Chine se débarrasse des bons du trésor américain et donc des actifs libellés en dollars américains, puis elle transfère cet argent dans des obligations chinoises et des actifs libellés en yuan, comme le font d’autres pays du Sud. C’est ce qui explique essentiellement la chute des rendements des obligations chinoises actuellement. Autrement dit, la faiblesse du taux du rendement à 10 ans chinois ne signifie donc aucunement une faiblesse inquiétante de la situation macro-économique, ou d’un manque de confiance dans la capacité de la Chine à s’autofinancer.

 

 

 

 

SOMMAIRE DE LA LETTRE CONFIDENTIELLE LIESI

SOMMAIRE DE LA LETTRE  LISO

SOMMAIRE DE LA LETTRE DES PROPHETIES

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