L’illusion des marchés se renforce avec une économie physique qui s’effondre

 

Le marché boursier américain, mesuré par le S&P 500, continue de grimper, mais cette hausse ne reflète pas une économie saine. Autrefois indicateur des perspectives économiques, la bourse est aujourd’hui dominée par la spéculation aveugle, les investissements automatisés dans les fonds indiciels et l’euphorie autour de l’intelligence artificielle.

Les indices boursiers sont donc déconnectés de la réalité économique. Pour mesurer la santé réelle de l’économie, il faut observer d’autres indicateurs plus concrets, comme les ventes de camions poids lourds (classe 8) aux Etats-Unis. Ces camions, essentiels pour le transport de marchandises, sont achetés uniquement par des entreprises qui anticipent une croissance économique soutenue.
Or, ces ventes s’effondrent : en août, elles ont chuté à un niveau qui n’avait pas été vu depuis les confinements de 2020. Cela signifie que les entreprises n’attendent plus de forte demande. Elles n’investissent plus dans la logistique, signe d’un ralentissement du commerce, de la production et de la construction. Une baisse de ces ventes a historiquement précédé chaque récession majeure.

Autre indicateur inquiétant : l’indice PMI manufacturier (mesurant l’activité industrielle) est en contraction depuis plusieurs mois. En septembre, il était à 49,1, sous le seuil critique de 50. Ce chiffre montre que les nouvelles commandes, la production et l’emploi ralentissent. Le PMI est un indicateur avancé, car les entreprises adaptent leur comportement avant que les chiffres officiels ne confirment le ralentissement. Et encore, nous savons que les Etats-Unis recopient le savoir faire soviétique dans la manipulation des statistiques macro-économiques… Donald Trump ne s’en cache même pas !

L’économie réelle est aussi fragilisée par un endettement massif. Les ménages américains doivent plus de 20 500 milliards de dollars, et les entreprises près de 22 000 milliards. Les soldes de cartes de crédit, prêts auto et étudiants sont à des niveaux records. Cette situation est en partie le résultat de la politique monétaire ultra-accommodante de la Fed pendant la pandémie, qui a gonflé artificiellement la demande et incité à la prise de risques.

Mais avec la hausse des taux d’intérêt et le ralentissement de l’activité, les dettes deviennent insoutenables. Cela mène à des faillites, à des pertes pour les prêteurs et à une contraction du crédit. L’excès de camions et l’arrêt des nouvelles commandes reflètent cette correction brutale : les entreprises avaient surinvesti dans une croissance illusoire.

La chute du transport routier n’est pas la cause, mais le symptôme de la crise économique à venir. Elle montre que l’expansion est terminée, que l’activité réelle se contracte, et que les fondamentaux sont fragiles.

Malgré cela, Wall Street continue de parier sur une croissance forte et durable. Mais cette illusion est entretenue par des flux financiers déconnectés de l’économie réelle. Les autoroutes et les usines racontent une autre histoire, bien plus sombre.
Le message est donc très clair pour LIESI : le ralentissement est en marche, et les indicateurs concrets le confirment. Ne trouvez-vous pas qu’il est temps d’ignorer l’euphorie boursière et de surveiller les signaux de l’économie réelle ?

 

 

 

SOMMAIRE DE LA LETTRE CONFIDENTIELLE LIESI

SOMMAIRE DE LA LETTRE  LISO

SOMMAIRE DE LA LETTRE DES PROPHETIES

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *