Cette semaine, Wall Street est sous haute tension. Les marchés sont confrontés à une série de risques convergents : tensions géopolitiques sur les terres rares, essoufflement de l’euphorie autour de l’IA, paralysie gouvernementale affectant les données économiques, et signaux d’alerte sur le marché de l’emploi. Malgré des indices boursiers au plus haut, la réalité devient plus inquiétante : le spectre du risque de crédit refait surface.
Deux banques régionales, Zions et Western Alliance, ont révélé des pertes liées à des prêts commerciaux douteux et à une possible fraude. Ces révélations sont liées à First Brands, une entreprise déjà responsable de pertes chez JPMorgan et Fifth Third. Le souvenir de la crise des banques régionales de 2023 refait surface. On en a parlé dans un récent article.
En parallèle, l’enthousiasme pour l’IA s’effrite, les actions des banques régionales plongent, les rendements obligataires chutent, et l’or s’envole au-delà de 4 300 dollars. Ces signes trahissent une fuite vers la sécurité, typique des marchés inquiets.
Des acteurs comme Jefferies voient leur valorisation chuter, exposés au même scandale. Officiellement, ce ne sont que des « événements isolés », mais leur fréquence croissante commence à inquiéter les professionnels du marché, qui perçoivent un changement de tendance plus profond.
Le système de crédit ne s’est pas effondré, mais il se fissure silencieusement. Le marché ressent un malaise palpable, amplifié par la montée du recours au repo d’urgence de la Fed, indicateur clé de stress financier.
En toile de fond, la Fed prépare des baisses de taux, mais celles-ci pourraient désormais être vues non comme des mesures de soutien, mais comme des réactions défensives face à un affaiblissement structurel du crédit. Le marché ne répond plus seulement à la politique monétaire, mais aux signes croissants de dégradation du crédit.
En résumé, la Bourse semble à son apogée, mais les fondations vacillent : IA surévaluée, tension sur les matières premières, paralysie étatique, marché de l’emploi fragile… et désormais, risque de crédit latent. L’ambiance change : ce n’est plus le moment de festoyer, mais peut-être celui de quitter la table avant l’addition.
Le dernier numéro de LIESI est sorti le 15 octobre… Ces nouvelles « magnifiques » illustrent ce qui est analysé entre la décomposition des Etats-Unis (idem pour l’UERSS) et ce que fut l’effondrement de l’Union soviétique. Les gens ne se rendent pas compte à quel point les parallèles sont explosives !
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