Par Portfolio Armor – A la suite de l’assassinat de Charlie Kirk et d’une série d’attaques contre les installations de l’ICE, Eric Raymond a esquissé trois futurs possibles pour la suite des événements ; il a averti qu’une voie semblait mener à une guerre civile latente, plus proche du modèle bosniaque que de celui de Fort Sumter. De nombreux lecteurs ont rejeté l’idée d’une insurrection urbaine, la jugeant irréaliste dans les conditions modernes.
Mais les militants eux-mêmes pensent clairement que c’est faisable — et ils s’organisent en conséquence. Comme l’a documenté Mike Benz, les sites alignés sur Antifa ont ouvertement exhorté leurs partisans à « terroriser tellement l’ICE que les agents fédéraux aient physiquement peur d’entrer dans une ville ». Si une déclaration analogue apparaissait sur un site des Proud Boys à propos du FBI, tout le monde autour serait mis en accusation avant la tombée de la nuit. L’extrait ci-joint résume la doctrine sous forme d’autocollant : « Créer des zones interdites aux forces fédérales. »
Si les agents de l’ICE hésitent à entrer dans certaines zones sans le soutien de la police, de la garde nationale et des marines, cela limitera leurs opérations…
Il ne s’agit pas seulement d’un slogan provocateur. Eric Schwalm, ancien instructeur des forces spéciales de l’armée américaine, a souligné que cela correspond au modèle Area Command Complex (Resistance Forces) de la doctrine des forces spéciales, c’est-à-dire de véritables techniques de guerre irrégulière, et non du cosplay.
Pourquoi les villes ? La théorie communiste adaptée aux bastions bleus
Raymond encore : les principes révolutionnaires communistes classiques sont les suivants : « combattez là où vous êtes forts et où l’Etat est faible (ou sympathique) » — historiquement, les sanctuaires ruraux, mais avec des exceptions notables (par exemple, les centres urbains russes en 1917). En 2025, aux Etats-Unis, le sanctuaire naturel est constitué de grandes villes côtières dirigées par les démocrates, où les autorités locales peuvent fournir une couverture de facto. C’est l’avantage du terrain.
Le « Kansas sanglant » avant Fort Sumter
Comme le note Auron MacIntyre, la dernière guerre civile américaine n’a pas commencé avec des uniformes et des drapeaux de combat ; elle a commencé par des escarmouches territoriales, des luttes par procuration pour savoir si les nouveaux Etats seraient libres ou esclavagistes. Les colons ont afflué au Kansas pour faire pencher le vote ; l’antagonisme s’est transformé en meurtres et raids aléatoires bien avant Sumter. Nous nous en souvenons sous le nom de « Kansas sanglant ».
L’analogie est dérangeante parce qu’elle est pertinente. Les étincelles d’aujourd’hui sont différentes – militantisme anti-ICE, « antifascisme » autoproclamé et attaques motivées par l’idéologie – mais le schéma est similaire : violence décentralisée, sanctuaires tolérés et appétit croissant pour une confrontation « sans issue » avec le gouvernement fédéral.
Rassemblons les pièces du puzzle :
Une stratégie explicite visant à terroriser les agents fédéraux hors des juridictions urbaines (Benz).
Un modèle doctrinalement cohérent pour les commandements de zones de résistance dans les villes (Schwalm).
Une logique révolutionnaire — se battre sur son propre terrain avec une couverture locale — qui correspond aux enclaves urbaines bleues d’aujourd’hui (Raymond).
Un avertissement fondé sur l’histoire selon lequel les guerres civiles commencent souvent par des meurtres politiques et des raids dispersés et « aléatoires », et non par des batailles organisées (MacIntyre).
Et un cadre conceptuel précoce — « Bleeding Transas » — qui prédisait l’état d’esprit et les méthodes actuels (Prudentialist, 2023).
Nous sommes bien entrés dans une phase d’escarmouches territoriales où les refuges locaux, l’application sélective de la loi et la violence motivée par l’idéologie augmentent les risques d’une insurrection urbaine prolongée.
Si une répression survient
Lorsque j’ai commencé à rédiger cet article, j’avais mis « Si » dans le titre de la section ci-dessus. Puis j’ai vu cet article de Stephen Miller, conseiller principal et chef de cabinet adjoint de Trump : « JTTF » fait référence à la Joint Terrorism Task Force (Force opérationnelle interagences contre le terrorisme), et « NSPM-7 » fait référence au National Security Presidential Memorandum-7 (Mémorandum présidentiel sur la sécurité nationale n° 7). Il semble donc que la répression soit en cours.
Comme je l’ai souligné dans ma récente alerte commerciale, si l’administration Trump décidait de sévir contre la criminalité urbaine, les ressources nécessaires seraient considérables.
La répression de la violence politique de gauche nécessite la même infrastructure que la lutte contre la criminalité urbaine endémique : davantage de places en prison pour accueillir les personnes arrêtées et davantage de places en hôpital psychiatrique pour prendre en charge la composante psychiatrique qui caractérise une grande partie de ce mouvement. Sans cette infrastructure, toute stratégie de « zone interdite » entraînera un engorgement des forces de l’ordre : des raids qui ne peuvent aboutir à une incapacité à long terme, des poursuites sans capacité de détention et des arrestations qui reviennent dans les mêmes enclaves urbaines. En d’autres termes, la répression de l’Antifa nécessite des capacités étatiques, et pas seulement des raids tactiques. Et ces capacités ont un coût élevé. Cela signifie davantage de revenus pour les trois entreprises que nous avons mises en avant ci-dessus.
Dans un tel contexte, il ne faut pas s’étonner de ce que nous dévoilerons dans cette série LISO 606-615 à propos du cartel bancaire avec la Réserve fédérale et le Trésor américain. Une guerre urbaine exigera encore plus d’infrastructures pour les prisonniers et bien d’autres choses… et pour cela, il faut de l’argent.
Comment faire quand un pays comme les Etats-Unis est au bord de la ruine ? Il faut une botte secrète et celle-ci doit se traduire concrètement aussi par l’effondrement complet du niveau de vie des occidentaux… donc pas seulement des Américains.
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