Les banques centrales sont bien passées à l’action comme attendu –Partie 2

Le jeudi 9 juin, la BCE a publié sa déclaration de politique monétaire. Ce fut un coup de tonnerre. Christine Lagarde a tenté très tôt de faire croire à un calme apaisant que les banquiers centraux sont censés dégager, même lorsque tout s’effondre autour d’eux. Elle s’est tenue debout et a lu la déclaration de politique générale de la BCE sur le téléprompteur, mais on a bien senti qu’elle était très gênée et qu’elle ne croyait pas elle-même aux commentaires qu’elle devait faire.

“Nous maîtrisons l’inflation !” “Nous aurons encore de la croissance en 2022 et la croissance s’accélérera en 2023 et 2024”. Ces gens n’ont pas réussi à faire une seule prévision trimestrielle correcte depuis… toujours, et pourtant ils projettent l’idée qu’ils savent ce que sera la croissance du PIB en 2024. Ils ne pensent pas un mot de ce qu’ils récitent ; ils sont simplement payés pour jouer un rôle, pour MASQUER la vérité et bercer d’illusion ceux qui ne cherchent pas la vérité pour appréhender les lendemains que les banquiers internationaux mettent en musique… des lendemains qui (dé)chantent…

Mme Lagarde a ensuite fait volte-face au cours de la conférence de presse, essayant de ressusciter le fantôme de Mario Draghi, en disant qu’elle était prête à faire “tout ce qu’il fallait” pour stabiliser la situation. “Et si cela est nécessaire, comme nous l’avons amplement démontré par le passé, nous déploierons les instruments existant ou les nouveaux instruments qui seront mis à disposition.” “dans le cadre de notre mandat, nous sommes déterminés à prévenir les risques de fragmentation au sein de la zone euro.” Il y a donc bien des risques colossaux…

Les marchés obligataires s’éloignent désormais des expériences monétaires dont Dame Lagarde a héritées de Mario Draghi, et elle n’a ni l’expérience ni le sérieux nécessaire pour poursuivre cette mascarade.

L’Italie est dans une situation catastrophique. Selon nos sources, l’ancien patron de la BCE Mario Draghi a eu pour mission de ses supérieurs de préparer la banqueroute de son pays. Rappelez-vous l’implosion de Banco Popular, liquidée de force par M. Draghi lorsqu’il était président de la BCE et vendue à Santander pour 1 euro. Le pouvoir dont M. Draghi a fait preuve était stupéfiant. Et c’était un coup de semonce pour les investisseurs : l’argent de personne n’est à l’abri des commissaires du peuple de la BCE.

Bien que Mario Draghi ait réussi à maintenir les choses en place par la force et, à l’époque, grâce à un FOMC compréhensif avec Janet Yellen à sa tête, le précédent a été créé alors que la BCE a un pouvoir sur ses banques membres que la Fed n’a pas.

Les événements monétaires actuels en Europe n’étaient pas le plan qu’ils souhaitaient. Certes, ils voulaient l’effondrement de l’Europe, mais au moment fixé par leur calendrier et non par celui des marchés. Ils espéraient avoir une Fed complaisante qui ferait comprendre aux banques de New York qu’elles n’ont plus d’amis. En fait, Davos est dans uns situation compliquée à cause de la direction de la Fed qui accélère la remontée de ses taux, provoquant l’effondrement de la zone euro.

Si le système bancaire européen s’effondre, il y aura la destruction des marchés d’eurodollars, car les banques qui avaient auparavant augmenté leurs soldes en dollars n’auront plus aucune possibilité de le faire après avoir été absorbées par la BCE. Une fois que cette issue potentielle sera vraiment digérée par les marchés, alors nous verrons des changements rapides dans les spreads obligataires.

Traduction dans la vie concrète : les politiciens vont se trouver confrontés à des réactions populaires hostiles car les populations vont de plus en plus ressentir l’inflation qui détruit leur pouvoir d’achat, avec des prix élevés de l’énergie, lesquels sapent aussi les bénéfices des entreprises, sans oublier la tyrannie réglementaire venant de Bruxelles, bien décidée à imposer à tous un programme anti-hydrocarbures, qui n’en finit pas…

Davos va se trouver dans une situation compliquée dès lors que le pouvoir politique perdra de son influence sur les populations en colère. Il suffit d’attendre quelques mois !

Ce que C. Lagarde a mis en mouvement pour gagner du temps et écarter le krach obligataire veut dire qu’ils ne peuvent plus empêcher le pire des scénarios. Ils vont le retarder mais créer encore plus d’inflation… Ils vont pousser des pays comme la Hongrie à déclarer leur indépendance vis-à-vis de Bruxelles.

La géopolitique sera de plus en plus liée à la question monétaire de la zone euro. En effet, la clé est l’argent !

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