Assomption de la Très Sainte Vierge Marie

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L’Assomption est la plus ancienne et la plus grande fête de la Vierge. C’est en ce jour surtout qu’on peut mesurer la vénération du peuple chrétien pour la Mère de Dieu.

Introït de la messe : Réjouissons-nous dans le Seigneur, en célébrant ce jour de fête en l’honneur de la Bienheureuse Vierge Marie : les anges se réjouissent de son Assomption et ils louent le Fils de Dieu.

Le plus bel hommage que nous puissions rendre à Marie est l’assistance à la sainte Messe, qui seule peut exprimer à Dieu d’une façon parfaite notre reconnaissance pour la glorification de sa créature. A la sainte Messe, le Christ même qui a couronné sa Mère dans le ciel nous apparaît vraiment, réellement, substantiellement sur l’autel et vient nous faire, à nous aussi, les promesses de la béatitude éternelle.

Le jour de l’Assomption, c’est pour Marie le retour au foyer, le repos en Dieu. Maintenant, tout ce qui a été prédit de la bienheureuse Vierge, sa mission sublime toute entière, est accomplie. Comme le fleuve va se jeter à la mer, sa vie va s’achever dans l’Océan sans bornes de la béatitude éternelle, et cette béatitude dépasse tout ce qui peut échoir à n’importe quelle autre créature. Oh Dieu ! nous vous louons, nous vous rendons grâce, nous vous remercions pour la gloire incomparable que, dans votre miséricorde, vous avez accordée à votre Mère. Et dans cette louange, une chose doit nous remplir de joie : tout ce qui fait au ciel la félicité de Marie est contenu dans l’hostie après la consécration, cette hostie que nous recevons à la communion. Qu’est-ce en effet le ciel, sinon une communion éternelle !

La liturgie appelle la fête d’aujourd’hui l’Assomption. Ce mot marque un des privilèges de Marie. Après sa mort en effet, ce n’est pas seulement son âme, mais aussi son corps qui fut transporté au ciel. C’est là une pieuse croyance de l’Eglise, qui remonte aux temps les plus anciens. La Tradition nous rapporte qu’après la mort de la Vierge Marie, son corps fut enseveli. Mais, lorsqu’au bout de trois jours on ouvrit son tombeau, on ne le trouva plus et l’endroit où il avait été déposé était couvert de roses. Dans sa respectueuse admiration, la foi du peuple chrétien ne pouvait donner à cet événement qu’une explication: Dieu avait, avant la résurrection générale, arracher le corps de sa Mère au tombeau pour le préserver de la corruption. N’était-ce pas hautement convenable, puisque le Créateur lui-même avait reçu de la Vierge sa chair et son sang ? Le corps qui avait ainsi donné la vie à Dieu ne pouvait être la proie du tombeau. Bien plus, Jésus n’a-t-il pas dû désirer avoir au ciel sa Mère, sa Mère toute intime, pour lui faire partager le fruit de la Rédemption, de cette Rédemption à laquelle elle avait elle-même coopéré. Notre amour pour la Mère de Dieu nous commande d’admettre cette interprétation. Cette conclusion s’impose, si l’on considère avec un esprit clair et droit les grandes vérités de notre foi chrétienne.

Elle est la Reine de tous les saints. Marie a fait son pèlerinage terrestre comme une pauvre femme du peuple, comme une mère chargée de lourdes épreuves. Mais le jour de l’Assomption, ce qui en elle était caché, se révèle et paraît une beauté incomparable. Ce sont les mérites de la Mère de Dieu qui fonde notre confiance dans son intercession.

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