L’oraison

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R.P. Hamon – Adorons Jésus-Christ en oraison au jardin des Oliviers. Il est là à genoux, prosterné la face contre terre. Comme ce spectacle nous apprend bien à nous abîmer devant Dieu dans l’oraison par le sentiment de notre néant devant son infinie majesté. Remercions Notre Seigneur qui nous donne cet exemple et demandons-lui la grâce d’en profiter.

Quand nous nous présentons devant vous à l’oraison, ô mon Dieu, nous devons avant tout nous bien pénétrer de votre présence adorable, puisque rien n’est plus propre à nous contenir tout le temps de l’oraison dans l’attention et le respect. Nous devons implorer l’assistance de votre Saint-Esprit, puisque sans lui nous ne pouvons pas même avoir une bonne pensée. Mais, après cela, rien de plus nécessaire que de nous bien nous pénétrer de vos divins enseignements sur le sujet de notre méditation et des raisons d’y conformer notre conduite. Deux éléments dont se compose tout sujet de raison. D’abord, Seigneur mon Dieu, vos divins enseignements, qui se déduisent de ce que vous avez dit, fait ou pensé sur le sujet que nous méditons, ne sont-ils pas tout ce qu’il y a au monde de plus digne de nos sérieuses réflexions ? Quoi de plus juste que de les étudier, de les considérer avec action de grâces, admiration et amour pour cette bonté infinie qui veut bien nous instruire ? Quoi de plus raisonnable que de nous pénétrer ensuite des raisons d’y conformer notre conduite ; de nous assimiler, si je puis à le dire, ces divins enseignements, non par des spéculations subtiles et une suite de raisonnements plus convenables à un exercice d’étude qu’à un exercice d’oraison, mais par de pieuses affections et des aspirations saintes ? Hélas ! je le reconnais avec douleur, ô mon Dieu, faute de m’arrêter sur cette première partie de l’oraison, ma foi s’est affaiblie, mes convictions se sont amoindries, et je ne sens plus aussi fortement la nécessité d’entrer dans une vie meilleure.

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Examen de conscience suivie d’un acte de contrition, deuxième partie de l’oraison

Après avoir vu ce que je dois être, ô mon Dieu, qu’y a-t-il de plus naturel que d’examiner ce que je suis, en quoi mes sentiments diffèrent de vos sentiments, mes actions de vos manières d’agir, mes parole de votre divin langage ; et si, en vivant comme je vis, je pourrais me présenter avec confiance devant votre Père céleste, qui a déclaré qu’il recevrait en son paradis que ceux qui porteraient votre ressemblance ? J’aurais donc là à examiner mes fautes, à en étudier la source, à en éloigner les occasions. Après m’être, par cet examen, reconnu coupable, ne devrais-je pas, Seigneur, déplorer un si triste passé, regretter amèrement de vous avoir si mal servi, me confondre en votre présence, et prendre des résolutions d’une vie nouvelle, résolutions pratiques, particulières, présentes et adaptées à la journée ? Hélas ! Seigneur je le confesse en gémissant, j’ai manqué et je manque presque tous les jours à ces saintes règles ; et voilà pourquoi j’ai si mal fait mes oraisons.

Nous prendrons la résolution : 1°) de suivre dans nos méditations cette méthode si simple ; 2°) de nous rappeler souvent dans la journée, les bons sentiments et les résolutions de l’oraison. Notre bouquet spirituel sera la parole du roi David : Les regards sont toujours vers le Seigneur.

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