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La semaine dernière, Lai Qingde, le favori des élections de 2024 et candidat du Parti populaire démocratique (PPD), a déclaré que la souveraineté ne pouvait être vendue ou retirée. Il a également qualifié les relations entre les deux rives du détroit de “question internationale” et non de question nationale. Lai et Ko Wen-je, candidat du Parti populaire taïwanais (PPT), sont les deux favoris et sont favorables à l’indépendance. Jusqu’à présent, Lai Qingde s’est montré souple sur la question, mais il a récemment adopté une position beaucoup plus dure.
En date du 23 juin, le centre d’étude électorale de l’université de Chengchi a publié le sondage suivant sur l’indépendance de Taïwan : 61% maintiennent le statu quo, 26% s’orientent vers l’indépendance, 7% vers l’unification et 6% ne répondent pas. Leurs données historiques montrent une évolution notable vers le statu quo et le refus de l’indépendance.
Ma Ying-jeou, ancien président du Kuomintang de Taïwan, a déclaré qu’il ne participerait pas à la célébration du Double Ten (le jour de la fondation de la République de Chine) après que le DPP en a changé le nom pour en faire la Journée nationale de Taïwan. Ma tente d’obtenir l’annulation du changement de nom depuis 2021 et a finalement rendu son grief public cette année. Il considère cette démarche comme un pas vers l’indépendance.
Le projet de loi de finances de la défense des Etats-Unis pour 2024 exige que le ministère de la Défense reconnaisse la souveraineté de Taïwan et l’invite à participer à l’exercice Rim of the Pacific 2024. Le projet de loi fait actuellement l’objet d’une résolution des divergences entre les chambres.
La Chambre des représentants a également approuvé un amendement au projet de loi de finances qui modifiera les cartes du ministère de la Défense pour y faire figurer un Taïwan indépendant, autorisera des séjours prolongés pour les fonctionnaires taïwanais et renforcera la communication avec Taïwan.
Qu’en dire ? Le DPP a probablement conclu un accord à huis clos avec les Etats-Unis selon lequel toute déclaration d’indépendance sera reconnue et garantie par les forces armées américaines. Le consensus de 1992 est un accord entre la République populaire de Chine et la République de Chine selon lequel elles continueront à se considérer comme une seule nation et à œuvrer en faveur d’une résolution pacifique. Comme le soulignait la pensée de Xi Jinping avant l’élection de Tsai Ing-wen, il ne négociera pas avec un parti politique qui violerait cet accord ou s’engagerait sur la voie de l’indépendance. La dernière fois que la Chine a pensé que Taïwan allait déclarer son indépendance, elle a organisé des exercices massifs pour effrayer les Taïwanais. La marine américaine a envoyé deux groupes d’attaque de porte-avions. Depuis lors, la marine chinoise s’est modernisée et s’est préparée à conquérir Taïwan, tandis que la marine américaine s’est considérablement affaiblie. Il est fort probable que la Chine organise de vastes exercices en janvier si le DPP reste à la tête du pays et qu’elle mène une action militaire si Taïwan déclare son indépendance. Comme les Etats-Unis ont discrètement mais publiquement approuvé ce comportement par leurs dépenses militaires, les Chinois pourraient mener une attaque préventive contre les groupes de frappe des porte-avions dans la région. Cela signifie la guerre.
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