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L’Ukraine manque d’obus d’artillerie et de missiles de défense aérienne pour protéger ses villes des attaques russes, avec l’aide vitale de l’Europe et des Etats-Unis bloquée dans le processus d’approbation, alors que Kiev passe sur la défensive.
Publiquement, les responsables ukrainiens affirment qu’ils poursuivront la lutte contre les forces d’invasion russes même si le soutien des alliés ne se manifeste pas. Mais les rapports du front montrent que la situation là-bas est de plus en plus désastreuse, les forces de Kiev ayant parfois du mal à retenir les troupes de Moscou, selon des responsables occidentaux proches des discussions qui ont requis l’anonymat pour commenter des questions confidentielles.
Les récentes vagues d’attaques de missiles russes ont tué des dizaines de personnes à Kiev et dans d’autres villes, car la défense aérienne ukrainienne, qui s’appuie fortement sur des intercepteurs coûteux fournis par les alliés, n’a pas été en mesure de détruire autant d’armes entrantes que par le passé, selon un rapport européen.
Alors que l’invasion russe entame sa troisième année, les combats se sont transformés en guerre de tranchées avec des drones, laissant peu de chances aux deux camps de surprendre l’autre le long du front. Mais pour maintenir cette défense active, comme on appelle cette approche, l’Ukraine aura besoin d’un approvisionnement constant en obus d’artillerie et autres munitions que ses alliés ont du mal à fournir.
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Mais l’Occident est aussi en passe d’effondrement
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Les alliés européens seront bien en deçà du million de cartouches qu’ils avaient promis de livrer d’ici le 1er mars, ont déclaré des diplomates, n’en fournissant qu’environ 600 000 d’ici cette date, sur fond de retards de production persistants et d’inquiétudes concernant l’épuisement des stocks. Les ministres de la Défense réunis cette semaine à Bruxelles pourraient chercher à compter d’autres fournitures pour augmenter le total, mais ils n’atteindront toujours pas l’objectif d’un million fixé l’année dernière, ont indiqué les diplomates.
Or, si les troupes ukrainiennes ne disposent pas des obus nécessaires pour maintenir la pression, “la Russie peut continuer à tirer de l’artillerie pendant que son infanterie attaque les positions ukrainiennes“, a déclaré Ann Marie Dailey, chercheuse à Rand Corp. et officier de réserve de l’armée américaine. “Ce n’est pas un combat équitable pour les défenseurs ukrainiens.”
Voilà le bilan du moment
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