La médaille miraculeuse

.

Aussitôt que la nouvelle médaille fut frappée, dit Monsieur l’abbé Aladel, elle commença à se répandre, surtout parmi les sœurs de la Charité qui, la portaient avec une grande confiance. Bientôt elles la donnèrent à des malades et à des mourants endurcis dans le mal ; plusieurs ne tardèrent pas à en ressentir les heureux effets. Diverses guérisons et conversions s’opérèrent, tant à Paris que dans les diocèses voisins, d’une manière aussi subite qu’inattendue. Alors de toutes parts, on demanda cette nouvelle Médaille qui faisait tant de bien ; et c’est ainsi qu’elle se propagea d’une manière vraiment prodigieuse non seulement en France, mais dans le monde entier.

Dès qu’elle était connue dans un endroit toutes les personnes pieuses s’empressaient de se la procurer ; mais ce qui nous frappa et nous édifia beaucoup, dès les premiers temps de la propagation de la Médaille, c’est que, dans plusieurs villes, presque tous les jeunes gens la prirent comme la sauvegarde de leur jeunesse et de leur pureté.

.

En se répandant par millions dans les cinq parties du monde, la Médaille de l’Immaculée Conception devint aussi l’instrument d’une multitude de guérisons et de conversions, certifiées par les médecins et, par l’autorité ecclésiastique. Des prêtres remplis de l’Esprit de Dieu écrivaient que les Médailles de l’Immaculée Conception « ranimaient la ferveur dans les villes comme dans les campagnes ». Des prélats éminents affirmaient, que ces médailles « possédaient toute leur confiance, et qu’ils les regardaient comme un moyen ménagé par la Providence pour réveiller la foi si sensiblement affaiblie dans notre siècle, et qu’en effet, elles la réveillaient chaque jour dans bien des cœurs où elle paraissait éteinte, qu’elles rétablissaient la paix et l’union dans des familles divisées par la discorde, qu’enfin il n’était personne de tous ceux qui portaient cette médaille, qui n’en ressentit des effets tout à fait salutaires. »

Aussi la voix du peuple, qui était bien ici la voix de Dieu, ne la désignait que sous le nom de la Médaille qui guérit ou la Médaille miraculeuse. C’est ce dernier nom qu’elle a conservé et justifié par d’incessants prodiges qui éclatent encore chaque jour à nos yeux. Sœur Catherine envoyait de temps en temps quelque nouveau message à Monsieur l’abbé Aladel, le priant, à plusieurs reprises, de faire élever un autel commémoratif de l’apparition et lui disant que beaucoup de grâces et d’indulgences y seraient attachés, et que leur abondance retomberait sur lui-même et sur la communauté.

.

Une page de Louis Veuillot

Voici ce qu’a écrit Monsieur Louis Veuillot, en parlant de la diffusion de la Médaille Miraculeuse, dans le monde entier : « Il n’y a pas une femme pieuse, pas un laïque un peu dévot, pas un prêtre, pas un évêque en France, qui n’ait distribué, non quelques centaines, mais quelques milliers de Médailles de la Sainte Vierge Marie. Grand-père ou grand-oncle, il n’a qu’à regarder au cou de ses petits-enfants et de ses petits neveux ; ils lui montreront la médaille, en lui récitant la prière qu’on y a gravée, première prière qu’apprennent à bégayer les enfants catholiques. Il la verra, cette médaille, s’il veut faire quelques recherches, à bien d’autres qu’aux enfants. Je l’ai vue, moi, sur la poitrine du maréchal Bugeaud, et ce signe était quelque chose de plus qu’un souvenir pieux de sa femme et de sa fille. Je l’ai vue dans les mains et sur les lèvres d’un soldat mourant, loin de sa famille et de son pays, dernier souvenir de Dieu et de la maison, dernière consolation, dernière espérance de la vie, dernière pensée élevée vers le ciel au moment suprême. »

.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *